L’essor de Schubert : un constructeur allemand à la pointe
Le constructeur allemand de machines d'emballage Schubert affiche une santé éclatante. Malgré l'inauguration récente d'un nouveau hall d'assemblage de 13 000 m², ses capacités sont déjà presque saturées. Retour sur le succès d'un fleuron de l'industrie outre-Rhin, qui combine croissance et innovation.
Une croissance à deux chiffres portée par l'export
Fondé en 1966, Schubert a réalisé en 2023 un chiffre d'affaires de 400 millions d'euros, en hausse de 10%. Une performance remarquable tirée par le dynamisme de certains marchés, comme les États-Unis. L'international représente en effet 83% de l'activité de l'entreprise, présente dans 45 pays.
Pour accompagner son développement, Schubert a consenti un investissement majeur de 45 millions d'euros dans l'extension de son site principal à Crailsheim. Le nouveau bâtiment, qui comprend 8500 m² dédiés à l'assemblage, accroît de 30% les capacités. Près de 300 personnes ont été ou vont être recrutées, portant les effectifs à 1700 salariés.
Des installations à la pointe de la technologie
Dans ses nouveaux locaux, Schubert assemble des lignes ultra-sophistiquées, à l'image d'une remplisseuse robotisée pour les cosmétiques affichant une cadence de 60 flacons/minute. Ou encore une installation dédiée au panachage et regroupement de sachets Doypack, capable de traiter 750 produits/minute.
La possibilité de conjuguer vitesse et souplesse reste l'un des points forts de ce constructeur
Actuellement, le carnet de commandes est quasiment plein jusqu'en 2025. En moyenne, 140 machines sortent chaque année des ateliers de Crailsheim, dont 39% pour l'alimentaire, 25% pour la confiserie et 17% pour la nourriture animale. La valeur unitaire tourne autour de 1,5 million d'euros.
L'enjeu de la main d'œuvre et de la maintenance
Si les perspectives sont excellentes, Schubert s'inquiète néanmoins des difficultés de recrutement qui touchent toute l'industrie. Non seulement pour lui-même, mais aussi pour ses clients, qui pourraient être rebutés par des machines perçues comme trop complexes.
Pour y remédier, l'entreprise mise sur deux axes : la formation des opérateurs via des démonstrateurs et modules d'e-learning, et le développement de systèmes de maintenance automatisée et prédictive. L'objectif : des machines encore plus simples et intuitives, qui guident les utilisateurs pas à pas.
Car Schubert en est convaincu : à l'avenir, la performance ne suffira plus. Pour s'imposer, les équipements devront aussi être faciles à utiliser et à entretenir, afin de s'adapter à des usines employant moins de personnel. Un défi majeur pour ce constructeur qui ne compte pas ralentir sa course en tête.