L’Europe Affectée par la Baisse Technologique Avant l’Inflation
En ce mercredi matin, les principales places boursières européennes se teintent de rouge, affichant des replis pouvant atteindre 0,44%. Cette baisse généralisée s'explique par un climat de prudence lié à la publication de résultats d'entreprises en demi-teinte, notamment dans le secteur des semi-conducteurs, mais aussi par l'attente fébrile des chiffres de l'inflation en zone euro qui seront dévoilés dans la journée.
Des valeurs technologiques qui plombent les indices
C'est tout particulièrement le secteur technologique qui pèse sur les indices ce matin, avec un recul de 2,27%. Le fournisseur néerlandais d'équipements pour semi-conducteurs ASML chute lourdement de près de 6%, suite à une prévision de ventes pour le troisième trimestre en-deçà des attentes des analystes. Dans son sillage, ses compatriotes ASM International et BE Semiconductor lâchent respectivement 2,91% et 2,48%.
Outre-Atlantique, le géant taïwanais TSMC a perdu 2,37% alors que Donald Trump, candidat à la prochaine présidentielle américaine, a remis en cause le soutien des États-Unis envers l'île. Des propos qui font craindre de nouvelles tensions géopolitiques dans la région.
Wall Street attendue en baisse
À Wall Street, les contrats à terme préfigurent une ouverture dans le rouge, avec des replis allant de 0,19% pour le Dow Jones à 1,02% pour le Nasdaq. Ces prises de bénéfices interviennent au lendemain d'un record pour le Dow Jones, porté par l'anticipation d'une baisse prochaine des taux de la Fed. Les investisseurs scruteront aujourd'hui les chiffres de la production industrielle ainsi que le Livre Beige de la Fed, en quête de signaux confirmant un atterrissage en douceur de l'économie américaine.
L'inflation en zone euro très attendue
Le principal rendez-vous du jour reste cependant la publication, à 9h00 GMT, des chiffres de l'inflation en zone euro pour le mois de juin. Le marché espère un ralentissement de la hausse des prix, qui permettrait d'envisager une politique monétaire moins restrictive de la part de la BCE dans les mois à venir.
En attendant, les taux remontent légèrement, à l'image du rendement du Bund allemand à dix ans qui prend 3 points de base à 2,47%. La livre sterling s'apprécie de 0,32% face au billet vert, à 1,3006 dollar, après une inflation britannique un peu plus forte qu'attendu à 2% sur un an en juin.
Adidas et Roche tirent leur épingle du jeu
Dans ce contexte morose, quelques valeurs parviennent tout de même à tirer leur épingle du jeu. C'est le cas d'Adidas qui bondit de 4,15% après avoir relevé ses prévisions annuelles suite à des résultats meilleurs que prévu au deuxième trimestre. Un enthousiasme qui profite à son concurrent Puma (+1,43%).
Le laboratoire suisse Roche grimpe de 5,06%, porté par des résultats positifs pour son médicament contre l'obésité lors d'un essai clinique. Cette thématique est particulièrement prisée des investisseurs ces derniers mois, comme en témoignent les belles performances de Novo Nordisk et Eli Lilly.
Mouvements de M&A à suivre
Enfin, plusieurs opérations de fusions-acquisitions animent la cote. EssilorLuxottica cède 2,96% après l'annonce du rachat de la marque Supreme au prix fort de 1,5 milliard de dollars auprès de VF Corporation.
De son côté, Fnac Darty progresse de 3,19%. Le distributeur français a fait part de son intention d'acquérir son homologue italien Unieuro, qui s'envole de 36,65% à Milan.
Dans ce marché fébrile et volatil, tiraillé entre espoirs de reprises et craintes inflationnistes, les investisseurs font donc preuve d'une grande prudence. Une attitude qui devrait perdurer ces prochains jours, dans l'attente d'indicateurs économiques et de résultats d'entreprises qui permettront d'y voir plus clair sur la santé de l'économie mondiale.
