L’Europe boursière stable malgré la fermeture de Wall Street

En ce mercredi 19 juin, les principales Bourses européennes évoluent sans grande variation, dans un marché plutôt calme en l'absence de Wall Street. Les investisseurs font preuve de prudence, scrutant les derniers indicateurs économiques et guettant les prochaines décisions des grandes banques centrales.

Une séance sans relief en Europe

À la mi-journée, le CAC 40 parisien recule légèrement de 0,52%, tandis que le Dax de Francfort cède 0,20%. Seul le FTSE 100 londonien grappille 0,13%. Plus globalement, l'indice EuroStoxx 50 se replie de 0,33%. Après deux séances consécutives dans le vert, les marchés marquent une pause.

L'absence des investisseurs américains en ce jour férié de "Juneteenth" (commémoration de l'abolition de l'esclavage) prive les Bourses européennes d'un moteur important. Les volumes d'échanges sont logiquement plus faibles qu'à l'accoutumée.

L'inflation britannique se rapproche de sa cible

Sur le plan macro-économique, la statistique du jour est venue du Royaume-Uni. Pour la première fois depuis près de trois ans, l'inflation britannique est revenue en mai à son objectif de 2% visé par la Banque d'Angleterre (BoE). Une bonne nouvelle avant la réunion de politique monétaire de demain.

L'inflation des services reste élevée, de sorte que l'IPC de base diminue plus lentement que le taux d'inflation global, et l'inflation pourrait en fait augmenter à nouveau plus tard cette année - la voie à suivre n'est donc pas simple.

– Shaun Port, analyste Chase UK

Malgré ce retour à la cible, les pressions inflationnistes sous-jacentes demeurent. La BoE devrait donc rester prudente et ne pas assouplir sa politique monétaire avant l'automne selon les anticipations du marché.

Les banques en ligne de mire

Du côté des valeurs, le secteur bancaire reste surveillé après les turbulences liées aux élections législatives françaises. Si les analystes de Barclays ont maintenu leur opinion positive, certaines banques tricolores sont sous pression.

• Société Générale perd 0,1% malgré la cession de sa néobanque Shine.
• BNP Paribas et Crédit Agricole sont également dans le rouge.

A contrario, le secteur des voyages et loisirs tire son épingle du jeu, porté par le relèvement de recommandation de Barclays sur le groupe hôtelier Accor qui gagne 1,7%.

Des signaux contrastés à l'international

Sur le marché des changes, l'euro reste sous pression face au billet vert en raison des risques politiques en France. Mais la monnaie unique se redresse un peu à 1,0748 dollar. En parallèle, les cours du pétrole sont stables, proches de leurs plus hauts de 7 semaines.

Dans ce contexte attentiste, les investisseurs préfèrent la prudence, dans l'attente des prochains rendez-vous des grandes banques centrales. Si l'inflation donne quelques signes d'accalmie, le resserrement monétaire devrait se poursuivre pour juguler durablement la hausse des prix. Les prochaines semaines s'annoncent décisives pour les marchés financiers.