L’Europe en hausse, focus sur la Chine et la BCE
En cette fin de semaine, les principales places boursières européennes ont clôturé dans le vert, les investisseurs ayant les yeux rivés sur deux catalyseurs majeurs : les espoirs de nouvelles mesures de relance en Chine et la perspective de la prochaine réunion de politique monétaire de la Banque Centrale Européenne (BCE) la semaine prochaine.
La Chine et la BCE au cœur de l'attention
Malgré un contexte économique incertain, entre guerre en Ukraine, inflation élevée et craintes de récession, les marchés européens ont trouvé des motifs d'optimisme. Tout d'abord, la Chine, seconde économie mondiale, devrait annoncer samedi de nouveaux plans de relance pour soutenir sa croissance qui montre des signes d'essoufflement. Ces annonces sont très attendues des investisseurs.
Autre rendez-vous crucial, la réunion de la BCE le 17 octobre prochain. Les marchés anticipent une nouvelle hausse des taux directeurs afin de juguler l'inflation, suivie probablement d'un nouveau tour de vis en décembre. Les investisseurs seront attentifs aux commentaires de Christine Lagarde sur les perspectives économiques.
"Nous nous trouvons actuellement dans une phase d'incertitude où les économies ne devraient pas plonger dans la récession, où les taux sont encore élevés [...] et où les bénéfices ont résisté, mais où les attentes étaient plutôt faibles"
Daniela Sabin Hathorn, analyste principale de marché chez Capital.com
Le CAC 40 signe la plus forte hausse
Sur le plan des indices, le CAC 40 parisien a enregistré la meilleure performance avec un gain de 0,48% à 7 577,89 points. Outre-Manche, le FTSE 100 londonien a pris 0,19% tandis qu'à Francfort, le Dax allemand a progressé de 0,75%. À l'échelle européenne, l'EuroStoxx 50 a avancé de 0,68%.
Côté valeurs, le constructeur automobile Stellantis a cédé 2,77% après l'annonce du départ de son directeur général Carlos Tavares en 2026. Le chimiste allemand Bayer a perdu 1,86% suite à sa condamnation à une amende de 78 millions de dollars dans un procès lié à son désherbant Roundup.
La perspective des résultats trimestriels
Au-delà des enjeux macroéconomiques, les prochaines semaines seront rythmées par les publications de résultats du 3e trimestre des entreprises. Les investisseurs seront attentifs à leur capacité à maintenir leurs marges malgré la hausse des coûts et le ralentissement de la demande.
Si certains secteurs comme le luxe ou les matières premières tirent leur épingle du jeu, d'autres comme la distribution sont plus sous pression. Les géants de la technologie seront particulièrement scrutés après les annonces décevantes de Meta (Facebook) et d'Alphabet (Google) cette semaine.
Des motifs de prudence subsistent
Malgré le vent d'optimisme soufflant sur les Bourses européennes, plusieurs incertitudes demeurent et incitent les investisseurs à une certaine prudence :
- L'évolution de la guerre en Ukraine et ses répercussions économiques, notamment sur le plan énergétique
- Le risque d'une erreur de politique monétaire des banques centrales qui étoufferait la croissance
- Un atterrissage plus brutal que prévu de l'économie chinoise, moteur de la croissance mondiale
Dans ce contexte, les prochaines statistiques économiques, notamment sur le front de l'inflation et de l'emploi, seront déterminantes pour prendre la température de la conjoncture et ajuster en conséquence les stratégies d'investissement.
En attendant, les marchés devraient rester attentifs aux diverses déclarations des banquiers centraux et des dirigeants politiques. Chaque signal sera décortiqué pour tenter d'y déceler la trajectoire future de l'économie et des marchés financiers.
