L’Europe en recul face aux turbulences d’une semaine mouvementée
Les marchés boursiers européens ont fini la semaine sur une note nettement négative, ébranlés par une succession d'événements d'envergure. L'élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis, l'annonce d'un nouveau plan de relance en Chine et la poursuite du resserrement monétaire de la Réserve fédérale américaine ont créé un cocktail d'incertitudes pesant sur le sentiment des investisseurs.
Un vendredi dans le rouge après une semaine mouvementée
À l'issue des échanges vendredi, les principaux indices du Vieux Continent ont tous affiché des pertes significatives :
- Le CAC 40 parisien a cédé 1,2% à 7.336,74 points
- Le Dax allemand a reculé de 0,81%
- Le Footsie britannique a perdu 0,95%
Sur l'ensemble de la semaine, le bilan est également défavorable avec un repli de près de 1% pour le CAC 40 et l'indice paneuropéen Stoxx 600. Les événements qui se sont bousculés ces derniers jours ont manifestement ébranlé la confiance des opérateurs de marché.
L'onde de choc Trump
La victoire de Donald Trump, qui faisait figure d'outsider dans la course à la Maison Blanche, a pris de court les investisseurs. Si sa politique économique semble pro-business, son imprévisibilité et ses positions en matière de commerce international suscitent des inquiétudes.
Compte tenu de la personnalité particulièrement versatile de Donald Trump, il faut s'attendre à de nombreuses surprises entraînant de la volatilité sur les marchés.
Vincent Guenzi, Cholet Dupont Oudart
Un plan de relance chinois en demi-teinte
Autre fait marquant de la semaine, l'annonce par Pékin d'un nouveau plan de soutien à son économie. Bien qu'il vise à contenir les risques financiers, son ampleur a déçu les marchés qui espéraient des mesures plus massives dans le sillage de l'élection de Trump.
La prudence de la Fed
La banque centrale américaine a certes abaissé ses taux directeurs, mais son discours a été jugé moins accommodant qu'anticipé. Cela a conduit les investisseurs à revoir à la baisse leurs prévisions quant à la trajectoire future de la politique monétaire.
Des perspectives assombries
L'accumulation de ces facteurs a sapé l'appétit pour le risque qui régnait jusqu'alors sur les marchés financiers. Le retour de la volatilité et de l'aversion au risque pourrait peser sur les actifs financiers dans les semaines à venir, à moins que des signes tangibles de soutien à l'économie ne viennent rassurer.
Face à ce climat d'incertitude, les investisseurs seront à l'affût du moindre signal sur les intentions réelles de Donald Trump et sur l'évolution de la conjoncture mondiale. Seule certitude, la nervosité devrait rester de mise sur des marchés entrés dans une nouvelle ère.