L’IA de Boardy dérape : le PDG s’excuse après une bourde marketing

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LIA de Boardy dérape le PDG sexcuse après une bourde marketing Innovationsfr
janvier 22, 2025

L’IA de Boardy dérape : le PDG s’excuse après une bourde marketing

C'est une bourde marketing dont il se serait bien passé. Andrew D'Souza, le PDG de la startup d'IA Boardy, a dû présenter ses excuses publiquement après que son outil d'intelligence artificielle ait envoyé un email commentant l'apparence physique des utilisateurs de façon inappropriée, inspiré du style de Donald Trump.

Le 20 janvier, jour de l'investiture du président américain, D'Souza avait posté sur LinkedIn encourageant les utilisateurs de Boardy à vérifier leurs emails pour une "surprise amusante". L'idée étant de partager le résultat avec le hashtag #MakeLinkedInFunAgain pour "mettre l'amusement sur LinkedIn". Mais la surprise s'est avérée de très mauvais goût.

Un email de Boardy qui choque les utilisateurs

L'email en question, envoyé par le chatbot Boardy Boardman, prétendait avoir eu un échange intéressant avec quelqu'un le weekend. Puis il enchaînait sur une critique de l'apparence du destinataire basée sur sa photo LinkedIn, à la manière de Donald Trump. Exemple :

"Votre bouche attire l'attention" ou "Vos yeux pétillent"

Exemples de commentaires de l'email de Boardy

Immédiatement, de nombreux utilisateurs, en particulier des femmes, ont réagi très négativement à cet email non sollicité. Un post LinkedIn de Milly Barker, directrice des opérations, dénonçant l'email a reçu 3 fois plus d'engagement que le post initial de D'Souza.

Accusations de sexisme

Beaucoup ont noté que les emails adressés aux femmes commentaient leur physique, tandis que ceux envoyés aux hommes se focalisaient davantage sur leur expertise. Un traitement différencié dénoncé comme sexiste.

Je suis horrifiée à l'idée qu'un robot s'introduise dans ma boîte mail avec des commentaires sur mon apparence physique. C'est totalement déplacé dans un cadre professionnel.

Milly Barker, directrice des opérations

Le PDG assume l'entière responsabilité

Face au tollé, Andrew D'Souza a rapidement publié des excuses, reconnaissant que cette campagne était entièrement sa responsabilité. Il a admis avoir manqué de discernement et ne pas avoir écouté les avertissements internes.

Cette bourde vient un peu contredire la récente communication de Boardy autour de sa levée de fonds de 8 millions de dollars menée par Creandum. La startup se targuait que cette levée ait été réalisée entièrement par l'IA, sans intervention humaine. Cet incident rappelle qu'il y a toujours un humain responsable derrière une IA ou une entreprise.

Un rappel des dérives possibles de l'IA

Au-delà du cas Boardy, cette polémique illustre les risques de dérapage et de biais liés à l'intelligence artificielle, en particulier dans un contexte professionnel. Elle souligne l'importance d'un développement éthique et responsable des IA, avec une vigilance de tous les instants.

Malgré ses excuses, Boardy devra sûrement redoubler d'efforts pour restaurer sa réputation et la confiance des utilisateurs. Un défi de taille pour cette jeune startup qui promettait de révolutionner le networking grâce à l'IA.

Une chose est sûre, cet épisode lui aura appris que toutes les idées "amusantes" et "disruptives" ne sont pas toujours bonnes à concrétiser. Et que la différence entre buzz et bad buzz peut être très fine. À méditer pour toutes les entreprises qui misent sur l'IA et le growth hacking à tout va.

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