L’inflation en zone euro décélère à 2,2% en août 2024
Bonne nouvelle sur le front de l'inflation en zone euro. Selon les données préliminaires publiées par Eurostat ce vendredi 30 août 2024, la hausse des prix à la consommation a significativement ralenti à 2,2% sur un an en août. Un chiffre conforme aux attentes des analystes et en nette décélération par rapport aux 2,6% enregistrés en juillet.
L'inflation sous-jacente également en baisse
Si on exclut les éléments les plus volatils que sont l'énergie et l'alimentation, l'inflation sous-jacente s'est établie à 2,8% en août, stable par rapport à juillet. C'est un peu au-dessus des 2,7% anticipés par le consensus mais cela confirme néanmoins la tendance au ralentissement des pressions inflationnistes dans la zone euro.
Une mesure plus étroite de la hausse des prix, qui exclut alimentation, énergie, alcool et tabac, montre que l'inflation a ralenti à 2,8%, conformément aux attentes.
Eurostat
La BCE devrait poursuivre le resserrement monétaire
Malgré ce ralentissement de l'inflation, la Banque Centrale Européenne devrait maintenir son cap de politique monétaire restrictive dans les mois à venir. Son objectif est de ramener durablement l'inflation vers sa cible de 2%. François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, a récemment déclaré qu'il serait "sage" de relever à nouveau les taux en septembre.
Quelles perspectives pour l'inflation en zone euro ?
Si la tendance se confirme dans les prochains mois, l'inflation en zone euro pourrait revenir proche de l'objectif de 2% courant 2025 selon les projections de la BCE. Mais plusieurs facteurs de risques demeurent :
- La volatilité des prix de l'énergie avec les tensions géopolitiques
- L'évolution des salaires qui pourrait nourrir une spirale prix-salaires
- De possibles goulets d'étranglement sur les chaînes d'approvisionnement
L'inflation n'a sans doute pas dit son dernier mot, mais le pire semble derrière nous. Tout l'enjeu pour la BCE sera de calibrer sa politique monétaire pour maîtriser l'inflation sans pour autant casser la croissance. Réponse dans les prochains mois.