L’Ontario Combat les Faux Emplois pour Restaurer la Confiance
Qui n'a jamais postulé à une offre d'emploi alléchante pour finalement se rendre compte qu'il s'agissait d'un poste fantôme sans réelle opportunité à la clé ? Particulièrement répandues dans le secteur des technologies, ces « offres d'emploi fantômes » exaspèrent les chercheurs d'emploi et sapent la confiance. L'Ontario a décidé de s'attaquer au problème.
De nouvelles mesures pour plus de transparence
Le ministre du Travail ontarien David Piccini a annoncé de nouvelles réglementations visant à obliger les employeurs à clarifier le statut réel de leurs offres d'emploi. Les entreprises devront ainsi préciser si un poste affiché correspond à un besoin immédiat ou à une prospection spéculative.
L'objectif est de mettre fin à ces offres fantômes qui font perdre du temps et de l'énergie aux candidats, tout en projetant une fausse image de croissance des entreprises. Un phénomène particulièrement présent dans la tech où de nombreuses startups maintiennent un flux constant d'offres pour constituer un vivier de talents.
Ces nouvelles mesures s'inscrivent dans une stratégie globale visant à renforcer l'équité et la transparence du marché du travail en Ontario.
– David Piccini, ministre du Travail de l'Ontario
Obligation de réponse aux candidats
En plus de clarifier le statut des offres, les employeurs seront aussi tenus de répondre à tous les candidats ayant passé un entretien. Une première au Canada pour lutter contre la frustration des candidats laissés sans nouvelles après un processus de recrutement.
Si les modalités précises restent à définir, la province mise d'abord sur la pédagogie. Elle accompagnera les entreprises avant d'envisager d'éventuelles sanctions pour les récalcitrants. Les petites entreprises devraient être exemptées.
Repérer les offres fantômes
En attendant l'entrée en vigueur de la législation, voici quelques indices pour repérer une potentielle offre fantôme :
- Description de poste vague pouvant s'appliquer à un large éventail de profils
- Offre affichée depuis des mois dans plusieurs lieux sans date limite de candidature
- Absence de détails sur la date de début, les responsabilités ou le rattachement hiérarchique
- Aucune réponse ou seulement des réponses automatiques après candidature
On peut espérer qu'avec ces nouvelles règles, de nombreuses offres fantômes disparaîtront, révélant l'ampleur réelle ou non de la pénurie de talents dans la tech. Les salariés réaliseront peut-être aussi que les renforts promis n'étaient qu'un mirage.
Si d'autres provinces emboîtent le pas, cette approche ontarienne pourrait servir de modèle pour restaurer la transparence et la confiance sur le marché de l'emploi au Canada. Une initiative bienvenue pour lutter contre un fléau bien réel qui pollue le recrutement, en particulier dans l'écosystème des startups technologiques.