Maash révolutionne l’alimentation avec sa bioraffinerie verte
Imaginez un avenir où votre steak haché, en apparence identique à de la viande, serait en réalité fabriqué à base de protéines de champignon. C'est le pari audacieux de la start-up belge Maash et de sa maison-mère Galactic. Leur projet ? Transformer l'ancienne bioraffinerie MetEx de Carling-Saint-Avold en Moselle en une usine de production de masse de mycoprotéines, ces substituts durables et écologiques à la viande traditionnelle.
La fermentation de champignons au service de l'alimentation durable
Le procédé au cœur de l'usine Maash est aussi innovant que prometteur. Dans d'immenses fermenteurs, des mycéliums, la partie végétative des champignons, se développent en milieu liquide. Résultat : une protéine aux qualités nutritives similaires à la viande, mais avec un impact environnemental considérablement réduit :
- 95% d'émissions de CO2 en moins par rapport à la production de protéines animales
- 90% d'eau économisée
De quoi permettre aux industriels de l'agroalimentaire de proposer des alternatives à la viande plus responsables, sans compromis sur le goût ou la texture pour le consommateur. Les géants du fast-food sont d'ailleurs dans le viseur de Maash pour démocratiser ces nouveaux produits auprès du grand public.
10 000 tonnes de mycoprotéines annuelles dès 2026
Pour atteindre son objectif ambitieux, Maash va donner une nouvelle vie à l'ancienne bioraffinerie MetEx. Construite initialement pour produire des ingrédients biosourcés, elle va être adaptée à la fermentation de champignons moyennant un investissement de 10 millions d'euros.
Malgré le plan social qui a accompagné la reprise du site, Maash compte bien recreer de l'emploi localement. À terme, ce sont 40 personnes qui travailleront à la production des précieuses protéines végétales. Un chiffre qui pourrait grimper à 150 d'ici 2035 avec l'ajout de nouvelles lignes de production pour atteindre une capacité de 70 000 tonnes.
La France, terre d'accueil des biotechs vertes
Pour Galactic et Maash, l'Hexagone offre un terreau fertile pour développer ce type de projets industriels innovants et durables. Le président du groupe belge, Frédéric van Gansberghe, loue :
Un écosystème favorable, tourné vers la chimie verte, un bon accompagnement des institutions, ainsi que des ressources disponibles en biomasse et en sucre
Frédéric van Gansberghe, Président de Galactic
Une implantation réussie qui pourrait faire des émules. Futerro, l'autre filiale de Galactic, prévoit de construire une usine de bioplastique en Normandie à l'horizon 2027. Avec à la clé 250 créations d'emploi et 500 millions d'euros d'investissement.
Après les biocarburants et les bioplastiques, le secteur florissant des protéines alternatives semble donc promis à un bel avenir dans l'Hexagone. De quoi faire de la France une référence sur le marché mondial des biotechnologies vertes et de l'alimentation durable. Les mycoprotéines de Maash auront assurément un rôle clé à jouer dans cette révolution qui ne fait que commencer.