Maki : IA révolutionnaire au service du recrutement
Et si le futur du recrutement passait par l'intelligence artificielle ? C'est le pari audacieux de la pépite française Maki, qui vient de boucler une levée de fonds de 26 millions d'euros pour propulser ses solutions d'IA dédiées aux ressources humaines. Retour sur une approche novatrice qui promet de bousculer les codes de l'embauche.
Maki, le spécialiste des agents conversationnels pour le recrutement
Fondée en 2021, la startup Maki s'est donnée pour mission de fluidifier et accélérer les processus de recrutement grâce à des assistants intelligents sur-mesure. Ses algorithmes, entraînés sur des millions de données issues de ses clients, sont capables de gérer de A à Z les différentes étapes de sélection des candidats :
- Évaluation des profils (screening)
- Tests de compétences
- Entretiens (en visio, par téléphone ou via avatars)
- Prise de rendez-vous
L'idée ? Permettre aux entreprises de gagner un temps précieux tout en identifiant efficacement les profils les plus pertinents. Des grands groupes comme BNP Paribas, Deloitte ou McDonald's ont déjà été séduits par la solution.
Des agents dopés aux LLM pour coller aux besoins des recruteurs
La force de Maki réside dans sa capacité à proposer des agents hyper personnalisables, aux compétences variées. Pour y parvenir, la startup s'appuie notamment sur des LLM (Large Language Models) customisés, nourris avec les données des entreprises clientes.
Maxime Legardez, co-fondateur et CEO, explique :
Nous permettons à nos clients de créer, customiser et paramétrer un agent conversationnel, qui va pouvoir réaliser des tâches liées au département recrutement.
– Maxime Legardez, CEO de Maki
Concrètement, un recruteur pourra par exemple demander à ce que seuls 5% des CV reçus soient retenus par l'IA, selon des critères précis. Ou encore évaluer uniquement certaines compétences clés lors d'entretiens téléphoniques.
L'humain garde la main, avec une IA éthiquement irréprochable
Si la technologie Maki impressionne, une question brûle les lèvres : et l'humain dans tout ça ? La startup se veut rassurante et replace le recruteur au cœur du processus décisionnel. L'IA propose, mais c'est bien l'entreprise qui dispose, avec un droit de regard total.
Autre enjeu majeur : l'éthique et la non-discrimination. Là encore, Maki a fait de la transparence une priorité, en se soumettant à des audits poussés :
Nous avons montré que nous créions moins de biais que des humains, d'un point de vue de genre, d'âge ou d'ethnicité.
– Maxime Legardez
Conformité avec le RGPD, consentement des candidats… Tout est mis en œuvre pour offrir un cadre éthique et légal à la solution.
Cap sur les États-Unis et l'affinement des algorithmes
Avec cette nouvelle levée de fonds, la pépite française compte franchir un cap. Objectifs : muscler sa R&D, partir à la conquête des États-Unis et quadrupler ses effectifs. De quoi affiner encore ses algorithmes propriétaires et recruter de nouveaux grands comptes.
Preuve de son succès, Maki affiche déjà 30% de son chiffre d'affaires outre-Atlantique et une croissance à trois chiffres. De bon augure pour s'imposer comme le leader de l'IA appliquée au recrutement, en France comme à l'international.
Maki, un tremplin vers le recrutement 2.0 ?
À l'heure où les entreprises peinent à attirer et identifier les bons talents, l'approche de Maki a de quoi séduire. En automatisant les tâches chronophages et en apportant une nouvelle finesse dans le ciblage, la startup pourrait bien incarner le futur du recrutement.
Gain de temps, chasse au biais, personnalisation… Les promesses sont alléchantes. Reste désormais à prouver que l'IA tient ses engagements sur le terrain, sans perdre de vue la part d'humain qui fait aussi la richesse des ressources humaines. Un défi que Maki semble fin prêt à relever haut la main.