Marchés financiers : l’impact de l’économie chinoise
Alors que Wall Street est attendue en légère hausse ce mardi, les principales places boursières européennes évoluent dans le rouge à mi-séance. En cause : les récentes annonces décevantes en provenance de Chine qui pèsent sur les secteurs du luxe et des matières premières. Décryptage d'une journée mouvementée sur les marchés.
La Chine au cœur des préoccupations des investisseurs
Ce mardi matin, les principaux indices européens sont orientés à la baisse, le CAC 40 cédant 0,61% à la mi-journée. Les valeurs du luxe comme LVMH (-3,26%), Kering (-1,01%) ou encore Hermès (-4,60%) souffrent tout particulièrement. La raison ? L'Empire du Milieu a annoncé des mesures antidumping provisoires sur les importations de certains spiritueux en provenance de l'Union européenne. Une décision perçue comme une réponse au projet de droits de douane sur les véhicules électriques chinois adopté par Bruxelles.
Mais ce n'est pas tout. Si la Chine s'est dite "pleinement confiante" dans l'atteinte de son objectif de croissance, elle n'a pas pour autant annoncé de nouvelles mesures de relance budgétaire d'ampleur, ce qui a déçu les investisseurs. Comme le souligne Fiona Cincotta, analyste chez City Index :
Les mesures annoncées constituent un important premier effort de la part de la Chine, mais le marché en veut simplement davantage et la Chine n'y est pas encore parvenue.
Le luxe et les matières premières sous pression
Dans le sillage du luxe, les valeurs des spiritueux souffrent également avec Rémy Cointreau (-8,03%) et Pernod Ricard (-3,42%). Un mouvement baissier qui s'étend à l'ensemble du secteur en Europe (-0,74%). Autre compartiment sensible à la conjoncture chinoise : celui des ressources de base (-3,76%). Les cours des métaux comme le cuivre ou le minerai de fer reculent, pénalisant des valeurs comme Anglo American, Antofagasta ou Rio Tinto qui perdent entre 4,50% et 4,99%.
L'attentisme de mise avant les prochains rendez-vous
Outre-Atlantique, les contrats à terme laissent présager un rebond limité des indices après le repli de la veille. Il faut dire que les opérateurs restent prudents avant la publication mercredi du compte-rendu de la dernière réunion de la Réserve fédérale américaine et jeudi d'un indicateur d'inflation. Des éléments qui pourraient influencer le rythme des hausses de taux directeurs de la Fed, un sujet au cœur des préoccupations des marchés.
En attendant, les investisseurs vont scruter les quelques statistiques au programme du jour, à l'image de la production industrielle allemande qui a agréablement surpris en août (+2,9%). Mais surtout, ils vont suivre de près les développements du côté de la Chine, qui s'affirme plus que jamais comme l'un des principaux catalyseurs des tendances boursières mondiales en cette rentrée.