Mark Carney Annonce la Fin de la Taxe sur les Gains en Capital

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Mark Carney Annonce la Fin de la Taxe sur les Gains en Capital   Innovationsfr
mars 10, 2025

Mark Carney Annonce la Fin de la Taxe sur les Gains en Capital

Saviez-vous qu’une simple décision politique pouvait faire trembler tout un écosystème entrepreneurial ? Le 9 mars 2025, Mark Carney, tout juste désigné chef du Parti libéral du Canada et futur Premier ministre, a pris une position tranchée : la controversée hausse de la taxe sur les gains en capital, proposée dans le budget 2024, ne verra jamais le jour. Cette annonce, faite lors de son discours d’acceptation après une victoire écrasante avec 85 % des voix, a immédiatement résonné dans le monde des startups et de l’innovation. Mais que signifie ce revirement pour les entrepreneurs canadiens, et pourquoi ce dossier a-t-il suscité autant de remous ?

Mark Carney : Un Nouveau Souffle pour l’Économie Canadienne

Mark Carney n’est pas un inconnu au Canada. Ancien gouverneur de la Banque du Canada, cet économiste chevronné a bâti sa réputation sur une approche pragmatique et une capacité à naviguer dans les eaux troubles de l’économie mondiale. Lorsqu’il a annoncé l’abandon de la hausse de la taxe sur les gains en capital – qui devait passer de 50 % à 66 % – il a envoyé un signal clair : il entend soutenir les **preneurs de risques** et les **bâtisseurs d’entreprises**. Mais ce n’est pas tout : Carney a également promis de supprimer la taxe carbone pour les consommateurs, une double décision qui redessine les priorités économiques des libéraux.

Son discours, prononcé devant une foule en liesse, a mis en avant une vision centrée sur l’action concrète. « Je suis avant tout un pragmatique », a-t-il déclaré, soulignant qu’il préfère ajuster les politiques qui ne fonctionnent pas plutôt que de s’entêter. Cette approche a séduit les membres du parti, qui lui ont offert une victoire écrasante face à des figures comme Chrystia Freeland (8 %) ou Karina Gould (3,2 %).

Une Taxe Controversée : Retour sur un An de Polémique

Pour comprendre l’ampleur de cette décision, il faut remonter à avril 2024. Le gouvernement libéral, alors dirigé par Justin Trudeau, avait dévoilé dans son budget une mesure audacieuse : augmenter le taux d’inclusion des gains en capital. Concrètement, cela signifiait que les profits réalisés sur la vente d’actifs – comme des actions ou des entreprises – seraient davantage imposés. L’idée ? Récolter des fonds pour financer des programmes sociaux. Le hic ? Cette mesure a immédiatement déclenché une levée de boucliers dans le secteur technologique.

Plus de **1 400 leaders** de l’écosystème tech canadien, réunis sous la bannière du Conseil des innovateurs canadiens (CCI), ont signé une lettre ouverte pour dénoncer cette politique. Selon eux, taxer plus lourdement les gains en capital allait décourager les entrepreneurs de prendre des risques et freiner l’innovation. Benjamin Bergen, président du CCI, n’a pas mâché ses mots : cette taxe risquait de « tirer dans le pied » des innovateurs.

« Nous ne pouvons pas laisser le gouvernement handicaper nos innovateurs. Il faut collaborer pour créer des politiques qui favorisent la croissance. »

– Benjamin Bergen, président du Conseil des innovateurs canadiens

Les Startups au Cœur du Débat

Les startups, souvent considérées comme le moteur de l’économie de demain, ont été particulièrement sensibles à cette mesure. Pourquoi ? Parce que dans cet univers, les entrepreneurs investissent des années – et souvent leurs propres économies – dans des projets incertains. Lorsqu’ils réussissent enfin à vendre leur entreprise ou à attirer des investisseurs, les gains en capital représentent leur récompense. Augmenter la taxe sur ces profits, c’est comme réduire l’appât au bout de la ligne pour un poisson déjà difficile à attraper.

Le gouvernement avait tenté d’adoucir le coup avec des ajustements : une exemption à vie portée à **1,25 million de dollars** et une nouvelle incitation pour les entrepreneurs, réduisant le taux d’inclusion à **33,3 %** sur un maximum de 2 millions de dollars. Mais ces concessions n’ont pas suffi à calmer la grogne. Les critiques ont persisté, et la mesure est restée en suspens, jamais transformée en loi.

Un Revirement Politique : Quand les Leaders Écoutent

Ce qui rend l’annonce de Carney encore plus fascinante, c’est qu’elle s’inscrit dans un contexte de volte-face généralisé. Même Chrystia Freeland, qui avait porté cette mesure en tant que ministre des Finances, avait fini par promettre de la revoir si elle devenait chef. Karina Gould, de son côté, critiquait son application. Pendant ce temps, le chef conservateur Pierre Poilievre, farouche opposant à cette taxe, avait juré de l’enterrer s’il prenait le pouvoir. Résultat ? Les deux principaux partis du pays sont désormais alignés sur un même objectif : dire adieu à cette hausse fiscale.

Ce consensus rare montre à quel point la pression des entrepreneurs et des innovateurs a pesé dans la balance. Mais il soulève aussi une question : pourquoi le gouvernement a-t-il mis si longtemps à réagir ? Entre le report de la mise en œuvre à 2026 et les défis juridiques lancés par des cabinets comme Thorsteinssons LLP, le dossier semblait enlisé dans un marécage administratif.

Et Maintenant ? Les Enjeux pour l’Avenir

Avec Carney aux commandes, les regards se tournent désormais vers l’avenir. Son arrivée marque la fin de l’ère Trudeau, qui avait promis de démissionner une fois un nouveau chef libéral choisi. Une élection au printemps 2025 semble probable, et Carney devra rapidement prouver qu’il peut transformer ses promesses en actions. Pour les startups, l’abandon de la taxe est une victoire, mais elle ne résout pas tout.

Benjamin Bergen, du CCI, appelle à tirer des leçons de cette saga. Pour lui, le gouvernement doit désormais travailler main dans la main avec les leaders de l’industrie pour élaborer des politiques qui stimulent la croissance des entreprises technologiques. Voici quelques pistes qu’il pourrait explorer :

  • Renforcer les incitations fiscales pour les jeunes pousses.
  • Simplifier l’accès au financement pour les startups.
  • Investir dans des infrastructures technologiques à travers le pays.

Carney, avec son passé de banquier central, a les compétences pour relever ce défi. Mais il devra aussi naviguer dans un paysage politique complexe, où les attentes sont élevées et les marges de manœuvre parfois minces.

Un Signal Fort pour l’Innovation Canadienne

En mettant fin à cette taxe, Carney ne se contente pas de calmer les tensions : il envoie un message d’espoir aux entrepreneurs. Le Canada, souvent éclipsé par des géants comme les États-Unis en matière d’innovation, pourrait saisir cette occasion pour se démarquer. Les régions comme Toronto, Vancouver ou Montréal, déjà des hubs technologiques en plein essor, pourraient en bénéficier directement.

Mais au-delà des chiffres et des politiques, c’est une question de mindset. En choisissant de récompenser le risque plutôt que de le punir, Carney pose les bases d’une culture entrepreneuriale plus audacieuse. Reste à voir si cette impulsion se traduira par une vague de nouvelles startups ou une croissance accélérée des entreprises existantes.

Conclusion : Une Page se Tourne, une Autre s’Ouvre

Le 10 mars 2025 restera peut-être dans les mémoires comme le jour où le Canada a choisi de miser sur ses innovateurs. Avec Mark Carney à la barre, le pays semble prêt à tourner la page d’une année de débats houleux pour embrasser une vision plus pragmatique et ambitieuse. Les startups, au cœur de cette transformation, ont désormais une chance de prouver qu’elles peuvent porter l’économie canadienne vers de nouveaux sommets. Mais une question demeure : ce virage suffira-t-il à faire du Canada un leader mondial de l’innovation ? L’avenir nous le dira.

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