Matériaux biosourcés : l’avenir durable de la fabrication additive
Imaginez un monde où la fabrication additive ne serait plus synonyme de pollution et de gaspillage, mais plutôt d'innovation durable et responsable. C'est précisément la promesse des matériaux biosourcés, qui révolutionnent aujourd'hui l'industrie de l'impression 3D. Rencontre avec Pierre Gonnetan, 3D Project Manager chez Arkema, pour en savoir plus sur ces polymères d'avenir.
Des matériaux innovants pour une fabrication additive plus verte
Lorsque l'on parle de matériaux biosourcés pour la fabrication additive, on fait référence à des polymères comme le polyamide 11 (PA11), créé par Arkema. Sa particularité ? Il est constitué d'une longue chaîne carbonée issue du ricin, une plante qui utilise le CO2 atmosphérique pour sa croissance. Ainsi, contrairement aux polymères traditionnels d'origine fossile, le PA11 présente une empreinte carbone réduite.
Des performances exceptionnelles au service de l'industrie
Mais les atouts des matériaux biosourcés ne s'arrêtent pas là. En effet, ils offrent également des performances remarquables, comparables voire supérieures à celles des polymères classiques. Les pièces fabriquées en PA11, par exemple, sont résistantes aux chocs, aux contraintes mécaniques et même chimiques. D'autres matériaux comme le PEKK ou le PeBax® présentent quant à eux une excellente tenue en température ou encore des propriétés d'élongation et de rebond inégalées.
Nous travaillons afin de proposer des matériaux FA aux empreintes carbone les plus faibles possibles, en recourant par exemple à du biométhane pour notre production. Grâce à cela, l'empreinte du PA11 a encore baissé de 46 %.
– Pierre Gonnetan, 3D Project Manager chez Arkema
Vers une économie circulaire grâce au recyclage
Au-delà de leurs performances et de leur faible impact environnemental, les matériaux biosourcés offrent également des perspectives intéressantes en matière de recyclage. Chez Arkema, deux approches complémentaires sont développées :
- Le recyclage en boucle ouverte, qui consiste à récupérer les rebuts et pièces usagées auprès des fabricants pour les transformer en granulés réutilisables dans d'autres applications.
- Le recyclage en boucle fermée, où la poudre non utilisée lors d'un cycle de production est directement réinjectée dans la machine pour un nouveau cycle, sans générer de déchets.
Ces initiatives s'inscrivent dans une démarche globale d'économie circulaire, visant à optimiser l'utilisation des ressources et à réduire l'impact environnemental de la fabrication additive.
Un avenir prometteur pour l'industrie et la planète
Les matériaux biosourcés représentent incontestablement l'avenir de la fabrication additive. Grâce à leurs performances exceptionnelles, leur faible empreinte carbone et leur potentiel en matière de recyclage, ils ouvrent la voie à une production plus durable et responsable. Des acteurs comme Arkema sont à la pointe de cette révolution, et nul doute que leurs innovations inspireront de nombreuses entreprises dans les années à venir.
Alors, prêts à embarquer pour un voyage au cœur de la fabrication additive 2.0 ? L'aventure ne fait que commencer, et les matériaux biosourcés en seront indéniablement les héros !