Nouveaux Leaders pour Technation et OneEleven
Imaginez un écosystème technologique en pleine mutation, où chaque changement de direction peut redessiner l’avenir d’un pays entier. Au Canada, deux acteurs majeurs viennent de tourner une page importante de leur histoire. Après des mois de recherche intensive, Technation et OneEleven accueillent de nouveaux capitaines à leur bord.
Un Vent de Renouveau dans le Tech Canadien
Le secteur technologique canadien ne dort jamais. Entre Toronto, Montréal et Vancouver, les initiatives foisonnent pour positionner le pays comme un leader mondial de l’innovation. Pourtant, derrière les projecteurs des levées de fonds records et des licornes naissantes, une vérité essentielle persiste : tout repose sur le leadership.
C’est dans ce contexte que Technation, l’organisation phare de défense du tech canadien, et OneEleven, le hub d’innovation torontois, annoncent simultanément l’arrivée de nouveaux dirigeants. Deux nominations qui ne doivent rien au hasard, mais tout à une vision stratégique pour l’avenir.
Kevin d’Entremont : L’Homme des Relations Stratégiques
Quand on parle de Kevin d’Entremont, on parle d’un parcours taillé pour les défis complexes. Ancien partenaire chez McKinsey au sein de la pratique secteur public, il a passé des années à tisser des liens entre entreprises technologiques et gouvernements. Un atout précieux dans un pays où l’adoption technologique par le secteur public reste un enjeu majeur.
Son expérience chez Accenture, où il dirigeait le développement des affaires pour les contrats fédéraux, n’est pas étrangère à cette nomination. Technation cherchait quelqu’un capable de parler le langage des décideurs politiques tout en comprenant les besoins des entreprises innovantes. Mission accomplie.
Je suis honoré de prendre ce rôle à un moment aussi pivotal pour le Canada et nos membres.
– Kevin d’Entremont, président et CEO de Technation
Cette citation résonne comme un programme. Car Technation, sous la présidence d’Angela Mondou pendant six ans, avait déjà opéré une transformation majeure : passer d’une association IT traditionnelle à une voix influente pour tout l’écosystème tech canadien. Le défi de d’Entremont ? Aller plus loin.
Les Priorités de Technation sous Nouveau Commandement
Le mandat est clair : accélérer l’adoption technologique dans les secteurs public et privé. Mais comment ? En s’appuyant sur trois piliers fondamentaux que d’Entremont semble parfaitement maîtriser.
- Renforcer les partenariats public-privé pour des projets d’envergure nationale.
- Développer des programmes de formation pour combler le fossé des compétences numériques.
- Positionner le Canada comme un leader en matière de régulation technologique éthique.
Ces axes ne sortent pas de nulle part. Ils répondent à des réalités concrètes : le Canada forme des talents exceptionnels, mais peine parfois à les retenir. Les entreprises innovantes ont besoin d’un cadre réglementaire prévisible. Et le secteur public, souvent perçu comme lent, doit devenir un partenaire agile de l’innovation.
Lloyd Switzer, président du conseil national de Technation, ne s’y trompe pas en déclarant que d’Entremont comprend “profondément les défis et opportunités uniques” du secteur. Une reconnaissance qui pèse lourd dans un écosystème où la crédibilité se mesure à l’impact réel.
OneEleven : Manny Kalia Prend les Rênes
À quelques kilomètres du siège de Technation, un autre changement s’opère. OneEleven, le hub d’innovation appartenant à l’Ontario Centre of Innovation (OCI), accueille Manny Kalia comme managing director. Quatre mois après le départ de Chris Greenfield, le poste est enfin pourvu.
Kalia n’arrive pas en terrain inconnu. Chez OCI, il gérait déjà un portefeuille de plus de 250 ventures. Il construisait des ponts entre investisseurs, fondateurs et parties prenantes de l’écosystème ontarien. Autant dire qu’il connaît les rouages de l’accompagnement de startups à forte croissance.
Son prédécesseur, Chris Greenfield, n’avait tenu qu’un peu plus d’un an. Un départ attribué à des “visions non alignées”, selon ses propres termes. Un euphémisme qui en dit long sur les attentes élevées pesant sur le leader d’OneEleven.
OneEleven : Plus qu’un Incubateur, un Accélérateur d’Échelle
Créé pour soutenir les startups en phase de croissance, OneEleven s’est imposé comme une référence. Mais dans un monde où les cycles d’innovation s’accélèrent, le hub doit constamment se réinventer. La mission de Kalia ? Faire passer OneEleven à la vitesse supérieure.
Concrètement, cela signifie plusieurs évolutions majeures dans les mois à venir :
- Renforcer les programmes d’accès au capital pour les scale-ups.
- Développer des partenariats internationaux pour ouvrir des marchés aux entreprises membres.
- Intégrer davantage l’intelligence artificielle dans les services d’accompagnement.
- Créer des cohortes thématiques (fintech, healthtech, cleantech).
Ces initiatives ne sont pas théoriques. Elles répondent à un besoin criant : les startups canadiennes excellent en early-stage, mais peinent souvent à franchir le cap de l’hypercroissance. OneEleven, sous Kalia, veut devenir le tremplin vers le statut de licorne.
La Synergie entre Technation et OneEleven
Au-delà des nominations individuelles, c’est une complémentarité évidente qui se dessine. D’un côté, Technation travaille à créer un environnement favorable à l’innovation à l’échelle nationale. De l’autre, OneEleven accompagne concrètement les entreprises dans leur croissance à Toronto.
Cette dualité n’est pas nouvelle, mais elle prend une dimension particulière avec ces nouveaux leaders. Kevin d’Entremont, avec son réseau gouvernemental, peut ouvrir des portes que Manny Kalia exploitera pour ses startups. Inversement, les succès d’OneEleven serviront de vitrine à la stratégie de Technation.
On imagine déjà des initiatives communes : programmes pilotes avec des ministères, accès privilégié à des appels d’offres publics, ou encore des événements conjoints pour attirer les talents internationaux. Le potentiel est immense.
Les Défis à Relever pour les Nouveaux Leaders
Mais rien n’est acquis. Le secteur tech canadien fait face à des vents contraires : concurrence féroce des États-Unis, fuite des talents, complexité réglementaire. Les deux dirigeants devront naviguer dans ces eaux troubles avec habileté.
Pour Technation, le premier test sera probablement la mise en œuvre d’une stratégie nationale pour l’intelligence artificielle. Le gouvernement Trudeau a promis des investissements massifs, mais les détails restent flous. D’Entremont aura-t-il l’influence nécessaire pour orienter ces fonds vers les priorités du secteur privé ?
Chez OneEleven, le défi est différent : maintenir la pertinence dans un écosystème saturé d’incubateurs. Avec l’émergence de nouveaux hubs à Montréal et Vancouver, Toronto ne peut plus se reposer sur ses lauriers. Kalia devra innover constamment pour attirer les meilleures scale-ups.
Ce que Cela Signifie pour les Startups Canadiennes
Pour les entrepreneurs, ces changements sont porteurs d’espoir. Un leadership fort à Technation signifie une voix plus puissante à Ottawa. Un managing director expérimenté à OneEleven signifie un accompagnement plus efficace vers la croissance.
Concrètement, on peut s’attendre à :
- Des politiques fiscales plus favorables à l’innovation.
- Un accès facilité aux talents étrangers via des visas tech.
- Des programmes de subventions mieux alignés sur les besoins réels.
- Un réseau d’investisseurs plus dense et plus actif.
Ces évolutions ne se feront pas du jour au lendemain. Mais les fondations sont posées. Et dans un secteur où la vitesse d’exécution est reine, chaque mois compte.
Regard vers l’Avenir : 2026 et Au-delà
Si ces nominations réussissent leur pari, 2026 pourrait marquer un tournant pour le tech canadien. Imaginez : des startups torontoises levant des rondes de série C à neuf chiffres, des contrats gouvernementaux massifs remportés par des entreprises locales, une réputation internationale renforcée.
Le chemin est long, mais les signaux sont au vert. Kevin d’Entremont et Manny Kalia incarnent une nouvelle génération de leaders tech : pragmatiques, connectés, et résolument tournés vers l’impact. Leur succès sera celui de tout l’écosystème.
Et pour les startups, les investisseurs, les talents qui hésitent encore à miser sur le Canada ? Le message est clair : le train de l’innovation canadienne accélère. Il est temps de monter à bord.