Nvidia et Alphabet entraînent l’Europe dans une séance volatile
Dans un contexte géopolitique incertain, les Bourses européennes ont réussi à clôturer en hausse ce jeudi, au terme d'une séance particulièrement volatile. Les investisseurs ont été ballottés au gré des résultats contrastés de poids lourds technologiques comme Nvidia et Alphabet.
Nvidia et Alphabet, moteurs de la séance
Le géant des semi-conducteurs et de l'intelligence artificielle Nvidia a dépassé les attentes en termes de bénéfices, tout en annonçant des prévisions de revenus en-deçà des espérances des analystes. Son action, qui avait ouvert en baisse, a finalement terminé sur une note positive. Nvidia demeure la première capitalisation boursière mondiale, démontrant l'engouement des investisseurs pour ce secteur porteur malgré des perspectives plus mitigées.
De son côté, Alphabet a vu son titre fortement chahuté après que le département américain de la Justice a demandé son démantèlement pour mettre fin à son monopole sur la recherche en ligne. Cette annonce inattendue a fait dévisser l'action, avant qu'elle ne réduise ses pertes en fin de séance. Cette menace plane désormais sur les GAFAM et pourrait redistribuer les cartes dans le secteur.
L'énergie en soutien, les taux se tendent
Dans ce contexte agité, les valeurs de l'énergie ont soutenu les indices, portées par les craintes d'une aggravation des tensions entre la Russie et l'Ukraine. Les cours du brut ont fortement progressé, reléguant au second plan des stocks américains plus fournis qu'anticipé.
Sur le front obligataire, les taux souverains se sont tendus, pénalisés par l'aversion au risque des investisseurs. Le spread entre les rendements français et allemands s'est élargi, signe d'une défiance accrue envers la dette tricolore dans un contexte budgétaire délicat.
Le rallye d'aujourd'hui est entièrement lié à la Russie et à l'Ukraine.
– Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank
Le luxe pénalisé, les banques en forme
Du côté des valeurs, le secteur du luxe a souffert suite à l'avertissement sur résultats du britannique Burberry. Les investisseurs craignent un ralentissement de la demande, notamment en Chine où les restrictions sanitaires persistent. À l'inverse, les banques ont tiré leur épingle du jeu. Le suisse Julius Baer a bondi après avoir annoncé une reprise des entrées de capitaux.
Au final, le CAC 40 a gagné 0,21%, le Dax allemand a pris 0,75% et le FTSE britannique a avancé de 0,79%. Outre-Atlantique, la tendance était plus hésitante, avec un Dow Jones dans le vert mais un Nasdaq dans le rouge au moment de la clôture européenne. Les opérateurs restent prudents avant une nouvelle salve de résultats de sociétés technologiques la semaine prochaine. La volatilité devrait rester de mise, au gré des annonces des entreprises et des développements géopolitiques.
- Les Bourses européennes ont fini en hausse malgré la volatilité
- Nvidia et Alphabet ont animé la séance avec leurs résultats contrastés
- Le luxe a souffert mais les banques ont surperformé
Alors que les incertitudes persistent sur de nombreux fronts, les investisseurs tentent de garder le cap en suivant de près les publications. Seule certitude : les prochaines séances promettent encore leur lot de soubresauts, entre espoirs et craintes des opérateurs.