Orano Révolutionne l’Uranium en Mongolie

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Orano Révolutionne lUranium en Mongolie   Innovationsfr
avril 15, 2025

Orano Révolutionne l’Uranium en Mongolie

Imaginez un pays où le ciel semble infini, où les steppes s'étendent à perte de vue, et où, sous la surface, repose une richesse encore peu exploitée. La Mongolie, souvent perçue comme un territoire de traditions nomades, est en train de devenir un acteur clé dans l’avenir de l’énergie mondiale. Une entreprise française, Orano, parie sur ce potentiel pour révolutionner l’extraction d’uranium, un métal essentiel à l’énergie nucléaire. Ce projet, à la croisée de l’innovation et de la durabilité, pourrait redéfinir les standards de l’industrie minière tout en répondant à une demande énergétique mondiale en pleine croissance.

Un Tournant pour l'Énergie Mondiale

Avec l’essor du nucléaire comme solution bas-carbone, l’uranium redevient une ressource stratégique. Orano, leader français du cycle du combustible nucléaire, a choisi la Mongolie pour ouvrir une nouvelle page de son histoire. Ce choix n’est pas anodin : le pays regorge de gisements prometteurs, et les besoins énergétiques de l’Asie, notamment de la Chine et du Japon, explosent. Mais ce projet va bien au-delà d’une simple exploitation minière. Il s’inscrit dans une vision où innovation technologique rime avec respect environnemental.

Pourquoi la Mongolie ?

La Mongolie n’est pas un choix au hasard. Ses ressources en uranium, identifiées dès les années 1990, offrent un potentiel immense. Le gisement de Zuuvch-Ovoo, découvert en 2010, est au cœur du projet d’Orano. Avec une capacité de production estimée à 2000 tonnes d’oxyde d’uranium par an pendant trois décennies, ce site pourrait devenir une référence mondiale. Mais au-delà des chiffres, c’est le contexte géopolitique et économique qui rend ce pays attractif.

Coincée entre la Russie et la Chine, la Mongolie cherche à diversifier ses partenaires économiques. Orano, avec ses 27 années de présence dans le pays, a su tisser des liens de confiance. Cette relation, bâtie sur des négociations patientes, a abouti à un accord historique en janvier 2025, scellant une collaboration avec l’État mongol via la coentreprise Badrakh Energy.

La Mongolie représente une opportunité unique pour conjuguer développement économique et innovation durable.

– Responsable d’Orano, janvier 2025

Une Technologie au Service de l’Environnement

Ce qui distingue ce projet, c’est son approche technologique. Orano mise sur une méthode appelée récupération in situ, déjà éprouvée au Kazakhstan. Contrairement aux mines traditionnelles, qui laissent des cicatrices visibles sur le paysage, cette technique minimise l’impact environnemental. Une solution acide est injectée dans le sous-sol pour dissoudre l’uranium, qui est ensuite pompé et traité en surface. Résultat ? Moins de déblais, moins d’infrastructures lourdes, et une empreinte écologique réduite.

Le gisement de Zuuvch-Ovoo, situé à 150-200 mètres de profondeur, se prête parfaitement à cette méthode. Avec une teneur moyenne de 0,023 %, il nécessite une précision chirurgicale que seule une technologie avancée peut offrir. Orano prévoit d’investir 500 millions de dollars d’ici 2028 pour lancer l’exploitation, avec un coût total estimé à 1,6 milliard sur la durée du projet.

Mais l’innovation ne s’arrête pas là. La mine s’accompagnera de 100 km de routes régionales et d’une base vie pour les 1600 employés prévus. Ces infrastructures, bien que modestes par rapport aux mégaprojets miniers classiques, témoignent d’un engagement à intégrer le projet dans le tissu local.

Un Timing Parfait pour le Marché

Le timing de ce projet ne pourrait être meilleur. Le nucléaire connaît un regain d’intérêt mondial, porté par la nécessité de réduire les émissions de CO2. En 2025, le prix du yellowcake, le concentré d’uranium, a bondi de 32 dollars la livre en 2020 à plus de 80 dollars. Cette flambée reflète une demande croissante, notamment en Asie, où des pays comme la Chine multiplient les réacteurs.

Orano, qui a extrait 7000 tonnes d’uranium en 2023, principalement au Canada et au Kazakhstan, voit en la Mongolie une opportunité de renforcer sa position. Ce projet compense aussi les déboires récents au Niger, où des tensions politiques ont fragilisé ses opérations. La proximité géographique de la Mongolie avec les marchés asiatiques est un atout logistique indéniable.

Les Défis à Relever

Tout n’est pas rose pour autant. Obtenir des permis miniers en Mongolie est un parcours semé d’embûches. Le pays, méfiant vis-à-vis de l’influence de ses voisins, impose des règles strictes. La nouvelle loi sur l’énergie nucléaire, votée en 2024, a certes clarifié le cadre juridique, mais les négociations avec Orano ont duré des années. Le contrat stipule que 51 % des bénéfices reviendront au gouvernement mongol, une exigence qui garantit un partage équitable mais pèse sur la rentabilité.

Autre défi : l’acceptabilité sociale. Dans un pays où l’extraction d’uranium a cessé depuis 1998, relancer une telle activité peut susciter des réticences. Orano devra prouver que sa méthode est non seulement efficace, mais aussi respectueuse des communautés locales et de l’environnement.

Un Modèle pour l’Avenir ?

Ce projet pourrait-il devenir un modèle pour l’industrie minière mondiale ? En combinant technologie de pointe et durabilité, Orano tente de répondre aux critiques souvent adressées au secteur. Voici les points forts de cette initiative :

  • Une méthode d’extraction respectueuse de l’environnement.
  • Un partenariat équilibré avec les autorités locales.
  • Une réponse à la demande croissante d’énergie bas-carbone.

Pour autant, le succès n’est pas garanti. La mise en œuvre demandera une coordination sans faille, de la construction des infrastructures à la gestion des relations diplomatiques. Si Orano parvient à relever ces défis, la mine de Zuuvch-Ovoo pourrait devenir une vitrine de l’innovation minière.

Quel Impact sur l’Énergie Mondiale ?

À l’échelle mondiale, ce projet renforce la place du nucléaire dans la transition énergétique. Avec une production annuelle de 2000 tonnes, la Mongolie contribuera à stabiliser l’approvisionnement en uranium, un enjeu crucial face à l’instabilité géopolitique dans d’autres régions productrices. Mais au-delà des chiffres, c’est la philosophie du projet qui interpelle : peut-on extraire des ressources stratégiques tout en préservant la planète ?

L’avenir de l’énergie passe par des solutions qui allient efficacité et responsabilité.

– Expert en énergie, 2025

En Mongolie, Orano ne construit pas seulement une mine. L’entreprise pose les bases d’un modèle où l’innovation technologique sert des objectifs environnementaux et sociaux. Si ce pari réussit, il pourrait inspirer d’autres industries à repenser leurs pratiques.

Et Après ?

Le chantier s’annonce titanesque, mais les premières étapes sont encourageantes. La construction devrait débuter en 2025, après la validation de l’étude de faisabilité. D’ici 2028, la mine pourrait entrer en production, marquant une nouvelle ère pour Orano et pour la Mongolie. Mais le véritable test sera celui de la durabilité : ce projet tiendra-t-il ses promesses environnementales et sociales sur le long terme ?

En attendant, une chose est sûre : la Mongolie, avec ses steppes infinies et son ciel d’un bleu éclatant, est en train de devenir un symbole d’espoir pour une industrie minière plus responsable. Et si c’était là le début d’une révolution énergétique ?

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