Pasqal repousse les limites du calcul quantique
Imaginez un ordinateur capable de résoudre en quelques minutes des problèmes qui prendraient des milliers d'années aux machines classiques les plus puissantes. C'est la promesse de l'informatique quantique, une technologie révolutionnaire en plein essor. Et dans cette course effrénée vers la suprématie quantique, une start-up française se démarque : Pasqal.
Pasqal repousse les limites du quantique
Fondée en 2019, Pasqal développe des ordinateurs quantiques basés sur une technologie innovante : les atomes neutres. Contrairement aux approches utilisant des supraconducteurs ou des ions piégés, cette méthode offre une plus grande stabilité et évolutivité. Un avantage de taille pour construire des processeurs quantiques toujours plus puissants.
Et Pasqal vient de franchir un nouveau cap. La pépite a annoncé avoir réussi à charger plus de 1000 atomes en une seule opération dans son système, un record mondial. Ces atomes, piégés par des champs électromagnétiques et refroidis à des températures extrêmes, servent de qubits, les unités de base du calcul quantique.
Vers des algorithmes ultra-performants
Avec plus de 1000 qubits, les possibilités sont décuplées. Pasqal va pouvoir exécuter des algorithmes quantiques bien plus complexes, ouvrant la voie à des applications révolutionnaires :
- Simulation de molécules pour accélérer la découverte de nouveaux médicaments
- Optimisation de réseaux complexes comme la logistique ou la finance
- Intelligence artificielle boostée par l'apprentissage quantique
D'ailleurs, la start-up a déjà identifié des algorithmes prometteurs dans ces domaines, qu'elle compte déployer dès l'année prochaine. Son ordinateur quantique livré récemment au CEA sera un formidable banc d'essai, couplé au supercalculateur Joliot-Curie.
Cap sur les 10 000 qubits
Mais Pasqal voit encore plus grand. Dans sa feuille de route dévoilée en mars, la pépite ambitionne d'atteindre 10 000 qubits d'ici 2026, grâce à une architecture évolutive. Un jalon décisif vers des ordinateurs quantiques capable de s'attaquer aux problèmes les plus complexes.
Ces résultats alimenteront la conception de futurs produits matériels avec une puissance de calcul améliorée.
Loïc Henriet, co-CEO de Pasqal
Pour y parvenir, Pasqal mise sur des partenariats stratégiques. Avec le CEA donc, mais aussi IBM pour développer une approche hybride classique-quantique, ou encore Aramco pour déployer une machine de 200 qubits. La start-up fait aussi partie du programme quantique Proqcima de la DGA, visant à créer des prototypes d'ordinateurs quantiques tolérants aux erreurs.
En repoussant sans cesse les limites, Pasqal s'impose comme un acteur majeur de la révolution quantique. Ses avancées ouvrent des perspectives vertigineuses, avec peut-être à la clé, la résolution de problèmes réputés incalculables. La preuve que l'avenir se joue aussi à l'échelle de l'infiniment petit !