Pourquoi les PME Françaises Négligent l’Adaptation Climatique

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mars 1, 2025

Pourquoi les PME Françaises Négligent l’Adaptation Climatique

Et si le plus grand défi des entreprises françaises n’était pas la concurrence ou l’inflation, mais un ennemi silencieux qui frappe déjà à leurs portes ? Selon une récente étude de Bpifrance, l’adaptation au changement climatique reste un sujet relégué au bas de la liste des priorités pour les PME et ETI tricolores. Alors que les vagues de chaleur, inondations et sécheresses se multiplient, seuls 12 % des dirigeants ont mis en place des mesures concrètes avec des résultats visibles. Pourquoi ce désintérêt ? Et surtout, comment y remédier avant qu’il ne soit trop tard ?

Un Désintérêt Étonnant Face à une Urgence Mondiale

Le climat change, mais pas les mentalités. L’enquête de Bpifrance, menée auprès de 380 entreprises – un chiffre inhabituellement bas, signe d’un manque d’engagement – révèle une tendance préoccupante. Plus des deux tiers des chefs d’entreprise interrogés ne voient pas l’adaptation climatique comme une urgence. Philippe Mutricy, directeur des études chez Bpifrance, ne mâche pas ses mots : cette participation est la plus faible enregistrée en une décennie.

Pourtant, les signaux d’alerte sont là. En 2024, 34 % des PME et ETI ont subi, de près ou de loin, les conséquences d’événements climatiques extrêmes – une hausse de 4 points par rapport à 2020. Mais entre une croissance économique fragile et des tensions géopolitiques, le climat passe au second plan. Une erreur stratégique ? Peut-être, car ignorer cet enjeu pourrait coûter bien plus cher à long terme.

Des Priorités Éloignées du Climat

Quand on demande aux dirigeants ce qui les préoccupe, les réponses fusent : pénurie de main-d’œuvre, hausse des coûts énergétiques, instabilité mondiale. L’adaptation au climat, elle, reste un vague concept, souvent perçu comme un luxe ou une contrainte réservée aux grandes multinationales. Pourtant, les petites et moyennes entreprises, colonne vertébrale de l’économie française, sont tout aussi vulnérables aux aléas climatiques.

Pour beaucoup, le quotidien prime sur l’avenir. Installer des panneaux solaires ou repenser la chaîne logistique pour réduire l’empreinte carbone ? Cela demande du temps, des fonds et une vision à long terme – des ressources que ces structures, souvent à flux tendu, peinent à mobiliser. Résultat : l’inaction domine.

« Les entreprises les plus conscientes du risque sont celles qui l’ont déjà vécu. »

– Philippe Mutricy, directeur des études chez Bpifrance

Les Fausses Bonnes Idées de l’Adaptation

Quand les PME et ETI agissent, leurs choix laissent parfois perplexe. Parmi les mesures les plus courantes, l’installation de climatiseurs arrive en tête. Une solution rapide, certes, mais qualifiée de « *mal-adaptation* » par les experts. Pourquoi ? Elle augmente la consommation énergétique et, paradoxalement, aggrave les émissions de gaz à effet de serre, accélérant le problème qu’elle prétend résoudre.

Plus inquiétant encore, seules 12 % des entreprises ont un plan structuré avec des effets mesurables. Les autres se contentent de gestes symboliques : tri des déchets, réduction ponctuelle de l’éclairage. Des initiatives louables, mais insuffisantes face à l’ampleur du défi. Où sont les stratégies audacieuses ? Les investissements dans des bâtiments résilients ou des process durables ?

Un Réveil Conditionné par l’Expérience

Le déclic vient souvent trop tard. Les entreprises qui ont été touchées par une inondation ou une canicule prolongée sont plus enclines à agir. Ces *wake-up calls* naturels révèlent une vérité brutale : attendre d’être victime pour réagir n’est pas une stratégie viable. Pourtant, 66 % des dirigeants estiment qu’ils ont encore du temps devant eux. Une illusion dangereuse dans un monde où les experts prédisent une accélération des catastrophes.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. En 2020, 30 % des PME-ETI avaient été impactées par le climat. Quatre ans plus tard, ce taux grimpe à 34 %. Une progression lente mais constante, qui devrait alerter. Alors, pourquoi ce décalage entre réalité et action ? Peut-être parce que le coût immédiat de l’inaction reste invisible… pour l’instant.

Les Acteurs de l’Accompagnement : Qui pour Aider ?

Face à ce défi, les entreprises ne semblent pas compter sur leurs alliés traditionnels. Les assureurs, pourtant en première ligne pour évaluer les risques climatiques, ne sont cités que par 11 % des dirigeants comme partenaires potentiels. À l’inverse, l’Ademe, les cabinets de conseil et les associations professionnelles tirent leur épingle du jeu. Une méfiance envers les assureurs ? Ou une offre inadaptée à leurs besoins ?

Pourtant, des solutions existent. L’Ademe propose des diagnostics environnementaux subventionnés, tandis que certaines régions offrent des aides pour verdir les infrastructures. Mais encore faut-il que les PME les connaissent – et surtout, qu’elles les demandent. L’information circule mal, et le manque de vulgarisation freine les initiatives.

Des Opportunités Manquées pour les Start-ups

Et si les start-ups étaient la clé ? Dans un écosystème où les PME peinent à innover sur le climat, les jeunes pousses pourraient apporter des réponses. Des solutions comme les matériaux biosourcés, les logiciels d’optimisation énergétique ou les systèmes de refroidissement passif émergent déjà. Mais elles se heurtent à un mur : le manque d’intérêt des PME-ETI, leurs principaux clients potentiels.

Pourtant, des exemples inspirants existent. Une start-up bretonne a développé un revêtement réfléchissant pour toitures, réduisant la chaleur intérieure sans climatisation. Une autre, dans le Sud-Ouest, propose des capteurs pour anticiper les sécheresses. Ces innovations, souvent méconnues, pourraient transformer la donne si elles trouvaient preneur.

Changer de Regard : Une Nécessité Stratégique

Et si l’adaptation climatique devenait un levier de compétitivité ? Plutôt que de la voir comme une charge, les PME pourraient en faire un atout. Réduire sa dépendance aux énergies fossiles, sécuriser ses approvisionnements face aux aléas, attirer des talents sensibles à l’écologie : autant d’arguments qui parlent aux entrepreneurs pragmatiques.

Pour y parvenir, un changement culturel s’impose. Les dirigeants doivent intégrer que le climat n’est pas une mode passagère, mais une variable économique centrale. Les pouvoirs publics, eux, ont un rôle à jouer : simplifier les aides, sensibiliser via des campagnes ciblées, valoriser les entreprises pionnières.

Solutions Concrètes pour Agir Dès Aujourd’hui

Passer à l’action ne nécessite pas forcément des investissements colossaux. Voici quelques pistes accessibles, adaptées aux réalités des PME et ETI :

  • Auditer ses vulnérabilités climatiques avec un expert local.
  • Investir dans des équipements sobres en énergie.
  • Collaborer avec des start-ups pour tester des innovations.

Ces étapes, simples en apparence, peuvent poser les bases d’une résilience durable. Ajoutez à cela une communication interne pour mobiliser les équipes, et le virage devient possible. Car oui, l’adaptation est autant une question de technique que de volonté.

L’Avenir en Jeu : Réagir ou Subir

Le constat est clair : les PME et ETI françaises jouent avec le feu en minimisant l’urgence climatique. Mais tout n’est pas perdu. Chaque entreprise qui agit aujourd’hui devient un modèle pour demain. Et si les chiffres de Bpifrance évoluent lentement, ils montrent une prise de conscience naissante. Reste à transformer cette étincelle en mouvement collectif.

Demain se fabrique aujourd’hui, dit le slogan. Pour les PME, cela signifie anticiper rather than réagir. Car dans un monde où le climat dicte de plus en plus les règles du jeu, ceux qui s’adaptent ne survivent pas seulement : ils prospèrent.

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