Quantum Machines et Nvidia s’allient pour améliorer l’informatique quantique
Une nouvelle ère se dessine pour l'informatique quantique. Quantum Machines, une startup spécialisée dans le contrôle quantique, et le géant technologique Nvidia ont uni leurs forces pour franchir une étape cruciale : créer un ordinateur quantique capable de corriger ses propres erreurs. Grâce à l'apprentissage machine, leur collaboration ouvre la voie vers des processeurs quantiques plus fiables et performants.
L'alliance de deux experts pour repousser les limites du quantique
Quantum Machines et Nvidia ne sont pas des noms inconnus dans l'univers de la technologie de pointe. La première a développé du matériel de contrôle quantique avancé, tandis que la seconde excelle dans les plateformes de calcul haute performance. En 2022, les deux entreprises avaient annoncé un partenariat ambitieux visant à combiner leurs expertises.
Leur objectif : exploiter la puissance de la plateforme DGX Quantum de Nvidia et du matériel de Quantum Machines pour améliorer le contrôle des qubits, ces unités fondamentales de l'information quantique. Plus d'un an après, cette collaboration commence à porter ses fruits et pourrait bien révolutionner l'informatique quantique telle que nous la connaissons.
Vers un calibrage en temps réel des qubits
Le défi majeur des ordinateurs quantiques actuels réside dans leur instabilité. Les qubits sont extrêmement sensibles aux perturbations externes, ce qui génère des erreurs dans les calculs. Pour y remédier, Quantum Machines et Nvidia ont mis au point une approche inédite basée sur l'apprentissage par renforcement.
Concrètement, ils ont utilisé un modèle d'apprentissage standard de Nvidia pour mieux contrôler les qubits d'un processeur quantique Rigetti. En ajustant en permanence les impulsions qui régissent la rotation des qubits, le système est capable de maintenir un calibrage optimal. Une prouesse rendue possible grâce à la puissance de calcul de la plateforme DGX Quantum.
Si vous calibrez 10 % mieux, cela vous donne une erreur logique exponentiellement meilleure dans le qubit logique composé de nombreux qubits physiques. Il y a donc une grande motivation ici pour bien calibrer et rapidement.
– Ramon Szmuk, Responsable produit chez Quantum Machines
Un pas de géant vers la correction d'erreurs quantiques
Si le calibrage peut sembler anecdotique, il est en réalité crucial pour atteindre le Saint Graal de l'informatique quantique : la correction d'erreurs. En effet, même une légère amélioration du calibrage peut avoir un impact exponentiel sur les performances globales d'un ordinateur quantique.
Bien que les travaux de Quantum Machines et Nvidia n'en soient qu'à leurs prémices, ils ouvrent des perspectives enthousiasmantes. À terme, maîtriser le calibrage en temps réel des qubits pourrait permettre de concevoir des processeurs quantiques capables de détecter et de corriger leurs propres erreurs. Une étape indispensable pour rendre l'informatique quantique viable et exploitable à grande échelle.
Une collaboration appelée à se renforcer
Fort de ces premiers résultats prometteurs, Quantum Machines et Nvidia comptent bien poursuivre leur partenariat. Leur ambition : mettre au point des outils toujours plus performants pour optimiser le contrôle des qubits et accélérer l'avènement d'ordinateurs quantiques fiables.
Avec l'arrivée prochaine des puces Blackwell de Nvidia, encore plus puissantes, les possibilités semblent infinies. Nul doute que cette collaboration entre deux acteurs majeurs de la tech sera scrutée de près par l'ensemble de l'écosystème quantique. Car au-delà des prouesses techniques, c'est bien une nouvelle ère de l'informatique qui se profile à l'horizon.