Queen’s University Recrute un Expert Nvidia pour un Supercomputer

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Queens University Recrute un Expert Nvidia pour un Supercomputer   Innovationsfr
décembre 18, 2025

Queen’s University Recrute un Expert Nvidia pour un Supercomputer

Imaginez un pays qui décide soudain de rattraper son retard dans une course technologique cruciale, celle des superordinateurs capables d’entraîner les modèles d’intelligence artificielle les plus avancés. Le Canada, souvent perçu comme discret sur la scène mondiale du calcul haute performance, vient de faire un coup audacieux en attirant un expert américain de premier plan. Cette recrue pourrait bien marquer le début d’une nouvelle ère pour la recherche et l’innovation au nord de la frontière.

Queen’s University veut placer le Canada parmi les leaders mondiaux du calcul

L’Université Queen’s, située à Kingston en Ontario, ne cache pas ses ambitions. Elle vise rien de moins que la construction d’un superordinateur national de classe mondiale. Pour y parvenir, elle a récemment recruté Ian Karlin, un ingénieur principal qui travaillait jusqu’alors chez Nvidia, le géant des puces graphiques. Ce spécialiste a contribué à des projets phares comme El Capitan, actuellement le superordinateur le plus puissant de la planète.

Aux côtés de Ryan Grant, professeur associé déjà en poste, Ian Karlin co-dirigera les efforts de recherche en calcul haute performance. Ensemble, ils forment un duo rare au Canada : deux experts ayant participé à la conception et à l’acquisition de superordinateurs de nouvelle génération. Une combinaison qui positionne Queen’s comme candidate sérieuse pour accueillir la future infrastructure nationale annoncée par Ottawa.

Pourquoi le Canada accuse-t-il un retard en supercomputing ?

Le classement Top500, référence mondiale des superordinateurs non distribués, est impitoyable. La machine la plus puissante du Canada, la Sovereign AI Factory de Telus, ne pointe qu’à la 78e place mondiale. À titre de comparaison, les États-Unis dominent avec plusieurs systèmes dans le top 10, dont El Capitan qui dépasse largement toutes les autres installations.

Ce retard n’est pas nouveau, mais il devient critique à l’heure où l’intelligence artificielle exige une puissance de calcul colossale. Entraîner un grand modèle de langage ou simuler des phénomènes complexes comme les pandémies, les feux de forêt ou la conception de moteurs d’avion nécessite des ressources que le Canada possède encore trop peu.

Le gouvernement fédéral a pris conscience du problème. Dans son budget 2024, il a annoncé un investissement de 2 milliards de dollars dédié au calcul, dont jusqu’à 705 millions pour créer une grande installation nationale de supercomputing destinée aux chercheurs et aux entreprises.

Ian Karlin : un parcours impressionnant au service du Canada

Ian Karlin n’arrive pas les mains vides. Chez Nvidia, il occupait un poste clé et a dirigé techniquement deux futurs superordinateurs américains, Doudna et Mission. Il a également collaboré avec des laboratoires en Europe et au Japon. Son expertise couvre l’ensemble du cycle : conception, acquisition, optimisation et exploitation de ces monstres de calcul.

« Ce poste semblait presque écrit pour ce que je fais. »

– Ian Karlin, nouvel assistant professor à Queen’s University

Son arrivée s’explique aussi par le contexte américain. Les coupes budgétaires dans la recherche et les pressions sur les universités sous l’administration Trump poussent certains talents à regarder ailleurs. Le Canada, avec ses investissements massifs et son environnement stable, devient une destination attractive.

Un projet stratégique pour la souveraineté numérique

Au-delà de la performance pure, un superordinateur national répond à des enjeux de souveraineté. Garder les données sensibles sur le sol canadien évite les risques liés aux pressions étrangères, notamment dans le contexte tendu des relations commerciales avec les États-Unis.

Ryan Grant insiste sur le rôle de « facilitateurs » que joueront ces infrastructures. Les superordinateurs ne font pas directement les découvertes, mais ils accélèrent dramatiquement les travaux des chercheurs dans tous les domaines.

« Nous sommes des fabricants d’outils. Nous construisons le grand outil que d’autres utilisent pour faire des découvertes dignes d’un prix Nobel, mais plus rapidement. »

– Ryan Grant, Queen’s University

Les applications potentielles sont vastes :

  • Simulation de pandemics pour mieux préparer les réponses sanitaires.
  • Modélisation climatique et prévision des feux de forêt.
  • Conception aéronautique plus efficace et moins polluante.
  • Entraînement de modèles d’IA propriétaires sans dépendre de clouds étrangers.

Queen’s en pole position pour accueillir l’installation

L’université prépare activement sa candidature pour l’appel d’offres attendu en 2026. Elle mise sur plusieurs atouts : sa proximité géographique avec Ottawa, Toronto, et les grands centres d’IA comme Vector Institute et Mila. Elle prévoit aussi une collaboration avec Bell Canada pour la partie réseau et infrastructure.

Mais l’argument principal reste humain. Ryan Grant et Ian Karlin affirment être les seuls au pays à avoir une expérience concrète sur des projets de cette envergure. Selon eux, cela constitue un avantage décisif.

Ils vont plus loin : le Canada manque encore de talents domestiques pour exploiter pleinement un centre de top 10 mondial. D’où l’importance d’attirer des experts étrangers pour former la relève locale.

Vers un « brain gain » canadien ?

Le recrutement d’Ian Karlin n’est peut-être que le début. Les deux chercheurs tiennent une liste de scientifiques américains de haut niveau intéressés par un déplacement au Canada. Certains noms, disent-ils, feraient réfléchir leurs employeurs actuels.

L’Université de Toronto a déjà ouvert la voie en attirant plusieurs chercheurs renommés. Queen’s semble vouloir suivre le même chemin, mais avec une spécialisation claire dans le calcul haute performance.

Cette dynamique pourrait transformer le retard canadien en opportunité. En investissant massivement au moment où les États-Unis réduisent leurs budgets recherche, le Canada pourrait capter une partie des meilleurs talents mondiaux.

Les défis à venir pour concrétiser cette ambition

Malgré l’enthousiasme, des obstacles subsistent. Le calendrier de l’appel d’offres fédéral reste flou. La concurrence sera rude : d’autres universités et consortiums préparent sûrement leurs dossiers.

Il faudra aussi gérer l’aspect énergétique. Un superordinateur de classe mondiale consomme énormément d’électricité, posant des questions sur l’approvisionnement et l’impact environnemental, même si l’Ontario dispose d’un mix énergétique relativement propre.

Enfin, la formation de la prochaine génération reste cruciale. Attirer des experts étrangers est une chose, transmettre leur savoir pour bâtir une expertise durable en est une autre.

Une nouvelle page pour l’innovation canadienne

Le projet de Queen’s illustre parfaitement la maturité croissante de l’écosystème technologique canadien. Longtemps dépendant des infrastructures étrangères, le pays passe à l’offensive. Avec des investissements publics ambitieux, un environnement académique attractif et des recrutements stratégiques, le Canada pourrait bientôt figurer parmi les nations leaders en calcul haute performance.

L’arrivée d’Ian Karlin à Kingston n’est pas qu’un transfert individuel. C’est le symbole d’une volonté collective de rattrapage, voire de dépassement. Reste à voir si cette ambition se concrétisera dans les années à venir, mais les signaux sont encourageants.

Dans un monde où la puissance de calcul devient un avantage stratégique aussi important que les ressources naturelles, le Canada semble enfin prêt à jouer dans la cour des grands.

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