Renault R4 : L’offensive électrique “Made in France” se poursuit
Le Mondial de l'automobile ouvre ses portes à Paris et Renault en profite pour présenter un nouveau modèle très attendu : la Renault 4 électrique. Après avoir dévoilé la nouvelle R5 en début d'année, le constructeur français poursuit son offensive électrique "Made in France" avec cette grande sœur aux airs néo-rétro.
Dans un contexte réglementaire qui va pousser les constructeurs européens à drastiquement augmenter leurs ventes de véhicules électriques dès 2025, Renault mise sur des citadines électriques au look attachant pour séduire un large public. Et le pari semble en bonne voie avec des premières critiques dithyrambiques pour la R5.
Un subtil mélange de modernité et de nostalgie
Si la nouvelle R4 reprend de nombreux codes esthétiques de son illustre aînée produite à plus de 8 millions d'exemplaires entre 1961 et 1992, elle n'en demeure pas moins un véhicule résolument moderne. Boucliers en plastique avec protections interchangeables, vitres de custode à l'arrière, toit ouvrant en toile... Les clins d'œil au modèle original ne manquent pas.
À l'image de la R5, on a essayé de faire en sorte qu'il y ait une accroche émotionnelle instantanée pour notre génération, mais que le véhicule plaise aussi à la nouvelle génération.
– Gilles Vidal, designer en chef de Renault
Un poil plus longue que la R5 avec ses 4,14 mètres, la R4 offre plus d'espace aux passagers arrière tout en restant une citadine aux mensurations contenues. Proposée avec les mêmes motorisations que la R5 (de 90 à 110 kW), elle promet jusqu'à 400 km d'autonomie.
Pas moins de 68% de pièces communes avec la R5
Si la R4 et la R5 ne sortent pas des mêmes usines (Maubeuge pour la première, Douai pour la seconde), elles partagent la même plateforme technique baptisée AmpR Small. Résultat, les deux modèles ont 68% de leurs pièces en commun, de quoi générer de précieuses économies d'échelle.
L'usine de Maubeuge a bénéficié de 450 millions d'euros d'investissements en 2021, permettant de limiter les coûts de développement de la ligne d'assemblage de la R4. Le site produit également les utilitaires Kangoo, NV250 et Citan.
Une offensive tous azimuts
L'arrivée de la R4 s'inscrit dans une vague de lancements chez Renault qui renouvelle son portefeuille de produits à vitesse grand V. Pas moins de 10 nouveautés sont prévues en 2024, dont les Dacia Spring, Duster et Bigster, les Renault Scénic et Symbioz ou encore l'Alpine A290, déclinaison sportive de la R5.
Renault présentera également lors de ce Mondial la remplaçante de l'actuelle Twingo, attendue pour 2026. De quoi donner un sérieux coup de jeune à la gamme du constructeur au losange.
Le défi des prix face à la concurrence
Si Renault dispose désormais d'une gamme électrique séduisante avec ses R5 et R4 aux looks néo-rétro, le constructeur va devoir transformer l'essai dans les concessions. Car côté prix, la concurrence est rude.
Alors que la R5 démarre à 27 990 € hors bonus écologique, Citroën propose son ë-C3 assemblée en Slovaquie à partir de 23 300 €. Un écart tarifaire conséquent sur un marché des citadines électriques ultra-concurrentiel.
Renault n'a pas encore communiqué les tarifs de sa R4 mais ils devraient logiquement se situer légèrement au-dessus de ceux de la R5. Charge aux équipes commerciales de convaincre les clients que le supplément en vaut la chandelle. Le combat s'annonce épique !
