Renault Sandouville : L’usine en pleine accélération vers l’électrique
Quel avenir pour l'industrie automobile française ? L'usine Renault de Sandouville, en Seine-Maritime, nous offre un aperçu prometteur. Avec l'annonce d'un investissement massif de 300 millions d'euros pour produire la future génération de véhicules électriques du constructeur dès 2026, le site normand se prépare à une véritable renaissance industrielle.
550 emplois créés et une modernisation industrielle d'envergure
Cette transformation majeure est une excellente nouvelle pour les 2450 salariés actuels. L'effectif de l'usine passera en effet à 3000 personnes, avec la création de 550 postes sur 4 ans, dont 400 en CDI. Au-delà de l'impact social positif, c'est toute l'installation industrielle qui va bénéficier de cette mue vers l'électrique :
- Modernisation de l'atelier de tôlerie
- Adaptation des lignes d'assemblage pour intégrer les packs batteries
- Partenariat avec le fabricant de batteries Verkor, basé à Dunkerque
D'un site peu rentable à un fleuron de l'électrique
Il faut se souvenir qu'en 2014, l'avenir de l'usine de Sandouville était incertain. Spécialisée dans les modèles haut de gamme peu rentables comme la Vel Satis ou la Laguna, elle avait dû se réinventer en se tournant vers la production de véhicules utilitaires. Un virage salutaire, qui trouve aujourd'hui son aboutissement avec l'arrivée prochaine des utilitaires électriques.
Cette production permettra de créer 550 postes sur quatre ans (400 CDI et 150 CDD).
Luca de Meo, patron du groupe Renault
L'électrification au cœur de la stratégie industrielle française
L'exemple de Renault Sandouville illustre parfaitement les enjeux de la transition vers l'électrique pour l'industrie automobile hexagonale. Face à une concurrence mondiale de plus en plus vive, nos usines doivent s'adapter rapidement aux nouvelles motorisations tout en préservant leur savoir-faire et leurs emplois.
En investissant massivement dans la modernisation de ses outils de production et dans la formation de ses équipes, Renault montre la voie à suivre. Cette transformation en profondeur est indispensable pour que la France reste dans la course de l'électrification et garde son rang de grande nation automobile. Les pouvoirs publics l'ont bien compris, comme en témoigne la visite sur le site du ministre de l'Économie Bruno Le Maire en mars dernier.
Gageons que l'exemple de Sandouville sera suivi par d'autres usines françaises dans les années à venir. Car c'est bien en anticipant les mutations technologiques et en misant sur l'innovation que notre industrie automobile pourra continuer à briller à l'international. Un défi aussi excitant que crucial pour l'avenir de nos territoires et de nos emplois.