
Rexel Révolutionne l’Industrie avec Axelerate 28
Et si l’avenir de l’industrie passait par une électrification intelligente et des services taillés sur mesure ? En ce printemps 2025, une entreprise française, souvent dans l’ombre des géants comme EDF ou Schneider Electric, fait parler d’elle. Rexel, numéro 2 mondial de la distribution de matériel électrique, ne se contente plus de livrer des câbles et des équipements. Avec son nouveau plan stratégique, Axelerate 28, dévoilé en exclusivité ce 1er avril, elle ambitionne de devenir un partenaire incontournable pour les industriels. Une révolution discrète, mais qui pourrait bien changer la donne.
Axelerate 28 : Une Vision pour l’Industrie de Demain
Depuis son siège parisien, Rexel regarde loin. Sous la houlette de Guillaume Texier, son directeur général depuis 2021, l’entreprise a décidé de passer à la vitesse supérieure. Axelerate 28, c’est un projet ambitieux qui s’étend jusqu’en 2028 et repose sur un constat simple : l’électrification et la digitalisation ne sont pas des modes passagères, mais des leviers de croissance durable. Alors que certains secteurs ralentissent, Rexel mise sur des marchés en pleine effervescence, comme les datacenters ou l’automatisation industrielle.
Un virage vers les services à forte valeur ajoutée
Oubliez l’image du distributeur qui se contente de remplir des camions de matériel. Rexel veut désormais **accompagner ses clients** à chaque étape de leurs projets. Livraisons express en deux heures dans certaines métropoles, agences dédiées pour les chantiers géants aux États-Unis, ou encore pré-fabrication d’équipements : l’entreprise redéfinit son rôle. « On ne vend plus seulement des produits, on gagne du temps pour nos partenaires », explique Guillaume Texier dans une interview récente.
« Notre objectif est de devenir indispensables en apportant des solutions concrètes et rapides aux industriels. »
– Guillaume Texier, PDG de Rexel
Ce virage ne date pas d’aujourd’hui. Entre 2021 et 2024, le chiffre d’affaires de Rexel est passé de 14,6 à 19,2 milliards d’euros. Avec Axelerate 28, l’entreprise vise une croissance annuelle de **5 à 8 %** et une marge dépassant les 7 %. Un objectif audacieux, mais réaliste au vu des tendances actuelles.
L’électrification, bien plus qu’une affaire de décarbonation
Quand on parle d’électrification, on pense souvent à la **transition énergétique**. Mais pour Rexel, c’est une notion bien plus large. Oui, la décarbonation reste un moteur, mais elle n’est pas seule. Les datacenters, gourmands en énergie et en équipements électriques, explosent en nombre. Les réseaux télécoms et électriques, eux, demandent une modernisation constante. Et l’automatisation ? Elle devient la norme dans les usines du monde entier.
Guillaume Texier le souligne : ces segments représentent déjà un tiers du business de Rexel. Et ce n’est qu’un début. Malgré une pause observée en Europe et aux États-Unis sur la décarbonation – liée aux coûts énergétiques et aux priorités budgétaires –, il reste confiant. « Les technologies sont prêtes, elles sont rentables. Le mouvement va reprendre », assure-t-il.
Des solutions sur mesure pour les usines
Dans une usine de taille moyenne, qui n’a pas vu son service de maintenance se débattre avec des équipements obsolètes ? Rexel veut combler ce vide. L’entreprise se positionne comme un **conseiller stratégique**, capable d’élaborer des plans de modernisation adaptés. Automatisation des processus, optimisation de la consommation énergétique : chaque solution est pensée pour coller aux besoins spécifiques du client.
Pour y parvenir, Rexel mise sur la technologie en interne. Ses entrepôts se robotisent, ses agences se transforment en hubs de conseil. Les 26 500 employés, eux, adoptent des outils d’**intelligence artificielle** pour décrypter des dossiers techniques ou répondre à des appels d’offres complexes. Une révolution silencieuse qui pourrait inspirer bien des start-ups.
Les États-Unis, terre de conquête
Si Rexel reste fier de ses racines françaises, son regard se tourne de plus en plus vers l’Atlantique. Les États-Unis, premier marché de l’entreprise, pèsent deux fois plus que la France. Moins consolidé que l’Europe, ce marché offre des opportunités uniques. Acquisitions ciblées, implantation renforcée : Rexel y a concentré la majorité de ses investissements ces dernières années.
En 2024, l’entreprise a même dû repousser une OPA de QXO, un groupe américain, qui proposait 8,5 milliards d’euros. Trop peu, selon le conseil d’administration. Preuve que Rexel sait ce qu’elle vaut – et qu’elle compte bien le faire savoir.
Une logistique repensée pour l’avenir
Imaginez un chantier où chaque pièce arrive exactement au bon moment, au bon endroit. C’est le pari de Rexel avec ses services logistiques avancés. Aux États-Unis, pour des projets comme des hôpitaux ou des datacenters, l’entreprise ouvre des agences éphémères sur site. En Europe, elle promet des livraisons en un temps record. Résultat ? Les clients gagnent en efficacité, et Rexel en fidélité.
Pour soutenir cette ambition, la robotisation des entrepôts s’accélère. Les équipes, elles, s’équipent d’outils numériques pour gérer des flux toujours plus complexes. Une approche qui rappelle les start-ups agiles, mais à l’échelle d’un géant.
Pourquoi ça marche ? Les clés du succès
Alors, qu’est-ce qui fait d’Axelerate 28 une stratégie prometteuse ? Voici les ingrédients qui se dégagent :
- Une vision claire : exploiter les tendances de l’électrification et de la digitalisation.
- Des services innovants : livraison rapide, pré-fabrication, conseil personnalisé.
- Un ancrage international : avec un focus sur les États-Unis, marché stratégique.
- Une montée en gamme technologique : IA, robotisation, outils numériques.
Ces éléments, combinés à une exécution rigoureuse, pourraient bien propulser Rexel au-delà de ses objectifs. Mais rien n’est gagné : la conjoncture économique, surtout outre-Atlantique, reste un facteur clé.
Les défis à relever
Tout n’est pas rose pour autant. La dépendance croissante aux États-Unis expose Rexel aux aléas géopolitiques. Une hausse des coûts des composants importés pourrait gonfler ses revenus, mais un ralentissement économique aurait l’effet inverse. En Europe, la pause sur la décarbonation reste une épée de Damoclès.
Et puis, il y a la concurrence. Sonepar, le leader mondial, ne reste pas les bras croisés. Schneider Electric et Legrand, eux, dominent sur d’autres segments. Rexel devra prouver que ses services sur mesure font vraiment la différence.
Un modèle pour les start-ups ?
Si Rexel n’est pas une start-up au sens classique, son approche a de quoi inspirer les jeunes pousses. Agilité, innovation, proximité client : autant de valeurs qu’on retrouve dans l’écosystème entrepreneurial. En misant sur la technologie et une vision long terme, l’entreprise montre qu’un acteur établi peut se réinventer.
Pour les start-ups spécialisées dans l’énergie ou l’industrie, Axelerate 28 pourrait même ouvrir des opportunités de collaboration. Rexel, avec ses ressources et son réseau, pourrait devenir un partenaire de choix.
Et après 2028 ?
Difficile de prédire l’avenir, mais une chose est sûre : Rexel ne compte pas s’arrêter là. Si Axelerate 28 tient ses promesses, l’entreprise pourrait non seulement consolider sa place de numéro 2, mais aussi taquiner Sonepar sur le podium mondial. Et pourquoi pas rêver plus grand ?
En attendant, une question demeure : ce modèle, basé sur l’électrification et les services, est-il replicable à plus petite échelle ? Pour les industriels, les start-ups et les investisseurs, la réponse pourrait valoir de l’or.