Rocket Lab Réalise Deux Missions en 24h aux Antipodes
Saviez-vous que la startup spatiale Rocket Lab vient de pulvériser le record de rapidité entre deux lancements ? En effet, la jeune pousse néo-zélandaise a réussi l'incroyable prouesse de mener à bien deux missions en moins de 24 heures, depuis ses pas de tir situés aux antipodes. Une première mondiale pour un opérateur spatial commercial qui démontre toute l'agilité et la réactivité de Rocket Lab face aux géants du secteur. Décryptage de cet exploit hors norme.
Rocket Lab, la startup spatiale qui bouscule les codes
Fondée en 2006 par l'ingénieur néo-zélandais Peter Beck, Rocket Lab s'est rapidement imposée comme un acteur innovant et disruptif dans l'industrie spatiale. Avec sa fusée légère Electron capable de placer en orbite des petits satellites, la société a su se démarquer en proposant des lancements fréquents et flexibles à ses clients, notamment grâce à ses deux bases de lancement situées en Nouvelle-Zélande et aux États-Unis.
Cette stratégie lui permet aujourd'hui de se positionner comme le deuxième opérateur le plus actif derrière SpaceX en termes de cadence de lancements. Mais Rocket Lab ne compte pas s'arrêter là et entend bien continuer à repousser les limites, comme en témoigne son dernier exploit en date.
Un nouveau record de rapidité entre deux missions
Les équipes de Rocket Lab ont réalisé un véritable tour de force les 17 et 18 février derniers en exécutant deux lancements en seulement 24 heures depuis leurs pas de tir néo-zélandais et américain. Un enchaînement inédit pour un opérateur privé qui démontre les progrès fulgurants de la société en matière de cadence et de fiabilité.
Le premier tir, baptisé "The Beat Goes On", a eu lieu depuis le site de Mahia en Nouvelle-Zélande. Il a permis de placer sur une orbite héliosynchrone une paire de satellites radar pour le compte de la startup finlandaise ICEYE, spécialisée dans l'observation de la Terre.
Moins de 24 heures plus tard, c'est depuis sa base de Wallops Island en Virginie que Rocket Lab a mené à bien sa seconde mission du week-end. Baptisée "Virginia is for Launch Lovers", celle-ci consistait en un vol suborbital destiné à tester de nouvelles technologies pour un client resté confidentiel.
Réussir deux lancements en 24 heures depuis nos sites néo-zélandais et américain est une première pour un opérateur commercial et prouve notre capacité à fournir un accès fiable et réactif à l'orbite pour nos clients.
Peter Beck, PDG de Rocket Lab
Une prouesse logistique et opérationnelle
Au-delà du défi technique, cette double mission représente également une vraie prouesse logistique et managériale pour une société de la taille de Rocket Lab. Coordonner deux lancements successifs depuis des sites distants de plusieurs milliers de kilomètres nécessite en effet :
- Une planification millimétrée et un timing parfait entre les différentes équipes
- Une gestion optimale de la supply chain et des stocks de pièces
- Des procédures éprouvées pour gérer les aléas météo ou techniques
Autant de compétences que Rocket Lab a su développer au fil des années pour gagner en efficacité et en agilité. La jeune pousse fait aujourd'hui figure de référence en la matière au sein d'un secteur spatial en pleine mutation.
Un tremplin pour la conquête de l'orbite
Fort de ce nouveau succès, Rocket Lab entend bien poursuivre sur sa lancée dans les mois et années à venir. La société prévoit ainsi de réaliser entre 15 et 18 missions avec Electron en 2024, tout en poursuivant le développement de sa future fusée moyenne Neutron dont le premier vol est attendu pour 2025.
À plus long terme, Peter Beck et son équipe visent une cadence d'un lancement par semaine, voire plus. Un rythme effréné qui pourrait bien faire de Rocket Lab l'un des fers de lance de la démocratisation de l'accès à l'espace. Et ce n'est peut-être qu'un début, comme aime le rappeler le bouillonnant dirigeant :
Nous sommes en train de bâtir l'autoroute de l'espace. Et croyez-moi, on n'a pas fini d'accélérer !
Peter Beck, PDG de Rocket Lab
Une chose est sûre : la course à l'espace ne fait que commencer et des acteurs audacieux comme Rocket Lab comptent bien y jouer les premiers rôles. En attendant la suite des opérations, on peut déjà saluer le tour de force réalisé par la startup néo-zélandaise, qui repousse un peu plus les limites du spatial « made in startup » !