Sesterce : La start-up marseillaise révolutionne le calcul pour l’IA
Imaginez un monde où l'intelligence artificielle serait omniprésente, révolutionnant nos vies à chaque instant. Ce futur est déjà en marche, porté par des acteurs innovants comme Sesterce, une start-up marseillaise qui se positionne comme un pilier de l'écosystème IA en Europe. Leur mission ? Offrir une puissance de calcul colossale pour permettre l'entraînement des modèles d'IA les plus avancés.
Sesterce : Le pari de la démesure
Fondée en 2018, Sesterce n'a pas perdu de temps pour se faire un nom. Leur stratégie est claire : miser sur la quantité et la qualité. Déjà équipée de 15000 GPU Nvidia, dont les puissants H200, la start-up ambitionne de porter ce chiffre à 100000 d'ici 2026. L'objectif final est d'atteindre l'exascale, soit 1 gigawatt de puissance, d'ici 2027.
Une telle capacité de calcul ouvre des perspectives inédites pour le monde de l'IA. Détection de fraudes, diagnostic médical, optimisation industrielle... Les cas d'usage ne manquent pas. Sesterce se positionne ainsi comme un acteur clé pour permettre l'émergence de champions européens de l'IA, à l'image de son client Mistral AI.
L'Europe dans la course à l'IA
Si les États-Unis dominent actuellement le secteur avec 85% des capacités mondiales en GPU pour l'IA, l'Europe entend bien rattraper son retard. Et Sesterce compte bien y contribuer en apportant une infrastructure essentielle :
Le marché de l'IA devrait atteindre 1300 milliards de dollars d'ici à 2030. Or, aujourd'hui, l'Europe ne représente que 0,3% de la capacité en cartes graphiques pour les applications d'IA et le cloud.
Youssef El Manssouri, cofondateur de Sesterce
Un constat qui pousse la pépite française à voir toujours plus grand. Sesterce prévoit de construire ses propres data centers spécialisés dans l'entraînement des IA. Avec une première tranche de 40 MW à Valence dès 2026, suivie d'un méga-centre de 300 MW à Gardanne pour 2027. Des projets colossaux, à la hauteur des enjeux.
Une technologie de pointe
Pour atteindre de telles puissances, Sesterce s'appuie sur des technologies de refroidissement dernier cri. Fini les data centers traditionnels dissipatifs limités à 15 kW par rack. Place au direct cooling par circulation d'air, permettant d'exploiter pleinement les 250 kW des plus gros GPU.
Une prouesse technique qui ne se fait pas au détriment de l'environnement. L'approche de Sesterce se veut éco-responsable, avec une efficacité énergétique optimisée. Car pour réussir, la révolution de l'IA européenne devra aussi être durable.
Cap sur l'avenir
Avec un chiffre d'affaires de 20 millions d'euros en 2023 et déjà 60 employés, Sesterce prouve que l'audace paye. La jeune pousse ne compte pas s'arrêter en si bon chemin, avec l'ambition de devenir le leader européen des supercalculateurs pour l'IA.
Un pari osé, mais nécessaire pour permettre à l'Europe de jouer dans la cour des grands. Car dans la ruée vers l'intelligence artificielle, ceux qui sauront fournir la puissance de calcul indispensable raviront la mise. Et Sesterce entend bien être de ceux-là.