Siemens Gamesa et Thales : L’Industrie Verte S’Élève

Et si l’avenir de l’industrie passait par des pales d’éoliennes plus grandes que jamais ou des stylos nés de bouteilles recyclées ? Chaque semaine, des entreprises françaises repoussent les limites de l’innovation pour bâtir un monde plus durable. Aujourd’hui, plongeons dans sept initiatives qui ne se contentent pas de suivre les tendances, mais les redéfinissent. De Siemens Gamesa au Havre à Thales dans l’Aube, ces projets captivent autant qu’ils inspirent. Préparez-vous à découvrir comment la France conjugue savoir-faire et conscience écologique.

Quand l’Industrie Verte Prend de la Hauteur

L’industrie française ne dort pas sur ses lauriers. Entre ambitions écologiques et prouesses technologiques, elle s’engage dans une course vers un futur plus vert. Siemens Gamesa, Carrier, ou encore Pierre Lannier : ces noms résonnent comme des promesses d’un renouveau industriel. Alors, quelles sont ces avancées qui font vibrer les usines hexagonales ? Suivez le guide.

Siemens Gamesa : Des Éoliennes Qui Vont Plus Loin

Au Havre, une révolution énergétique prend forme. Siemens Gamesa, géant des énergies renouvelables, a décidé de voir grand – très grand. Avec un investissement massif de 200 millions d’euros, l’entreprise lance la construction d’une usine dédiée à la fabrication de pales d’éoliennes XXL. Ces monstres de technologie équiperont des turbines de nouvelle génération, capables de produire jusqu’à **14 MW** d’énergie propre.

Le ministre de l’Industrie et de l’Énergie, Marc Ferracci, a posé la première pierre le 17 février 2025, marquant le début d’un projet ambitieux. Ces pales, plus longues et robustes, promettent de maximiser la captation du vent, renforçant la place de la France dans le secteur des énergies renouvelables. Un pari audacieux qui pourrait changer la donne sur le marché européen.

« Ces éoliennes de nouvelle génération sont une réponse concrète aux défis climatiques. »

– Marc Ferracci, ministre de l’Industrie et de l’Énergie

Carrier : L’Ain, Terre de Pompes à Chaleur

Direction l’Ain, où l’américain Carrier fait souffler un vent de modernité. Avec **30 millions d’euros** investis, l’entreprise transforme ses sites de Montluel et Culoz en fers de lance de la transition énergétique. À Montluel, une nouvelle ligne d’assemblage voit le jour, dédiée aux pompes à chaleur industrielles, un secteur en pleine explosion face à la demande croissante.

À Culoz, l’objectif est différent mais tout aussi stratégique : optimiser les systèmes de refroidissement pour datacenters, avec 7 millions d’euros injectés. Carrier ne se contente pas de produire ; il anticipe les besoins d’un monde connecté et énergivore. Résultat ? Une empreinte écologique réduite et une industrie locale dynamisée.

Thales : L’Aube Brille par ses Cartes Électroniques

Dans l’Aube, Thales voit les choses en grand – ou plutôt en miniature. Le groupe spécialisé en technologies avancées agrandit son usine de Saint-Savine avec une extension de **5000 m²**, financée à hauteur de 10 millions d’euros. Prévue pour fin 2026, voire début 2027, cette nouvelle infrastructure dopera la production de **cartes électroniques** et de calculateurs embarqués.

Ces composants, essentiels à l’avionique, répondent à une demande en hausse pour une connectivité aérienne optimale. Thales ne fait pas que suivre le mouvement : il façonne l’avenir des cockpits et des systèmes embarqués. Une preuve que l’innovation technologique peut rimer avec développement local.

Pierre Lannier : Le Temps du Made in France

Dans le Bas-Rhin, Pierre Lannier redonne ses lettres de noblesse à l’horlogerie française. L’entreprise familiale, basée à Ernolsheim-lès-Saverne, a relevé un défi de taille : rapatrier **82 %** de sa production sur le sol hexagonal. Exit les délocalisations massives ; ici, on mise sur la qualité et la montée en gamme.

Ce retour au *made in France* a un prix : une hausse significative des tarifs. Mais pour Pierre Lannier, c’est un investissement dans l’avenir, soutenu par un savoir-faire préservé et une clientèle prête à payer pour l’authenticité. Le reste de la production ? Il est assuré à Madagascar, dans un atelier complémentaire.

Pilot : Des Stylos Écolos dans la Haute-Savoie

À Allonzier-la-Caille, dans la Haute-Savoie, Pilot réinvente l’écriture. Avec un investissement de **3,5 millions d’euros** entre 2023 et 2024, l’entreprise a lancé une ligne de production pour des stylos fabriqués à partir de plastique recyclé, issu de bouteilles usagées. Une petite révolution dans un secteur souvent pointé du doigt pour son impact environnemental.

Si les mines et l’encre viennent toujours du Japon, Pilot optimise leur transport en privilégiant les voies fluviales et ferroviaires. Résultat : une empreinte carbone réduite et une production plus verte. Un exemple concret que l’industrie peut innover sans sacrifier ses racines.

DS Smith : Le Carton Ondulé Se Met au Vert

Dans la Somme, à Contoire-Hamel, DS Smith fait rimer carton avec écologie. L’entreprise a finalisé un projet de **4,5 millions d’euros** le 10 février 2025, avec un système inédit de récupération d’énergie. Objectif ? Réduire la consommation énergétique de 20 % sur ce site spécialisé dans le carton ondulé.

Les bénéfices sont doubles : une baisse annuelle de **5000 tonnes de CO2** et une meilleure gestion de l’eau. DS Smith prouve que même les industries traditionnelles peuvent se réinventer pour répondre aux enjeux climatiques. Une avancée qui pourrait inspirer bien d’autres acteurs.

Arep : Des Rails aux Panneaux Solaires

Et si les anciennes voies ferrées devenaient des champs d’énergie solaire ? Arep, filiale de SNCF Gares & Connexions, transforme des terrains inexploités en réserves photovoltaïques. Avec un objectif ambitieux de **1000 MWc** d’ici 2030, l’entreprise teste *Solveig*, un système de panneaux solaires posés directement sur les rails.

Ce projet illustre une tendance forte : la reconversion des infrastructures obsolètes en outils de transition énergétique. Arep ne se contente pas de préserver le patrimoine ferroviaire ; elle le réinvente pour un avenir durable. Une idée lumineuse, au sens propre comme au figuré.

Pourquoi Ces Projets Changent la Donne

Ces sept initiatives ne sont pas des coups d’éclat isolés. Elles dessinent une nouvelle carte de l’industrie française, où **transition écologique** et **innovation technologique** vont de pair. Mais qu’est-ce qui les rend si spéciales ? Voici quelques pistes :

• Un engagement fort pour réduire l’empreinte carbone, comme chez DS Smith ou Pilot.
• Une volonté de relocaliser la production, à l’image de Pierre Lannier.
• Des investissements massifs dans les énergies renouvelables, portés par Siemens Gamesa et Arep.

Derrière ces chiffres et ces usines, il y a une vision : celle d’une industrie qui ne subit pas le futur, mais le construit. Et ça, c’est une nouvelle qui donne envie de se lever le matin.

Et Après ? Les Défis à Relever

Si ces projets brillent par leur audace, ils ne sont pas sans défis. Financements, délais, acceptation locale : les obstacles ne manquent pas. Prenons Siemens Gamesa : produire des pales géantes demande des infrastructures lourdes et une logistique sans faille. Même chose pour Thales, où la miniaturisation des cartes électroniques exige une précision chirurgicale.

Pourtant, ces entreprises ont un atout : elles misent sur l’avenir. En combinant **relocalisation**, **durabilité** et **technologie avancée**, elles posent les bases d’un modèle industriel résilient. Reste à savoir si elles sauront tenir leurs promesses sur le long terme.

Un Modèle pour les Start-ups ?

Si ces géants industriels ouvrent la voie, ils inspirent aussi les jeunes pousses. Les start-ups françaises, souvent agiles et créatives, pourraient s’emparer de ces idées pour les adapter à leur échelle. Imaginez une start-up développant des micro-éoliennes inspirées de Siemens Gamesa, ou des accessoires éco-conçus à la manière de Pilot.

La synergie entre grands groupes et jeunes entreprises pourrait accélérer la transition verte. Car au fond, c’est bien de cela qu’il s’agit : unir les forces pour inventer l’industrie de demain. Et vous, que feriez-vous avec ces idées ?