SpaceX Démantelera la Station Spatiale Internationale en 2030
Après près de 30 ans de bons et loyaux services en tant que laboratoire orbital de l'humanité, la Station Spatiale Internationale (ISS) vivra ses derniers jours en 2030. La NASA vient en effet de sélectionner SpaceX pour concevoir et opérer le vaisseau qui ramènera en toute sécurité l'ISS dans notre atmosphère pour sa désintégration contrôlée au-dessus de l'océan Pacifique Sud. Un contrat d'une valeur de 843 millions de dollars.
SpaceX aux commandes de la destruction de l'ISS
SpaceX sera chargé de développer ce qu'on appelle le "US Deorbit Vehicle". Une fois terminé, la NASA en prendra possession et l'opérera tout au long de la mission de désorbitage prévue en 2030. Le véhicule guidera l'ISS, qui fait environ la taille d'une maison de 6 chambres, vers une rentrée atmosphérique destructrice à plus de 1600°C. L'ISS et le véhicule de désorbitage devraient tous deux se consumer entièrement avant d'atteindre le sol. Si des débris subsistent, ils atterriront en toute sécurité dans une zone de l'océan Pacifique Sud régulièrement utilisée pour la désorbitation de vaisseaux spatiaux.
Un défi technique à la hauteur de SpaceX
Ramener l'ISS sur Terre ne sera pas une mince affaire. Pesant plus de 400 tonnes et filant à 28 000 km/h en orbite basse, sa désorbitation sécurisée représentera un véritable défi d'ingénierie pour les équipes de SpaceX. Mais la société d'Elon Musk a démontré à maintes reprises ses prouesses technologiques, que ce soit avec ses fusées réutilisables Falcon 9 ou sa capsule Crew Dragon. Nul doute qu'elle saura être à la hauteur de ce nouveau challenge spatial.
Un jour triste mais nécessaire pour la communauté spatiale
Bien qu'inévitable, la fin de l'ISS marquera un moment d'émotion pour la communauté spatiale internationale. Symbole de coopération scientifique sans précédent, l'ISS aura accueilli en continu des astronautes et cosmonautes de 23 pays pendant près de 24 ans. Malgré les tensions géopolitiques sur Terre, la station est restée un havre de paix où seules comptent la science et l'exploration. Son démantèlement sonnera la fin d'une ère.
L'ISS aura été un véritable catalyseur de progrès scientifiques et technologiques dans l'espace. Sa désorbitation ouvre la voie à la prochaine génération de stations spatiales commerciales et d'exploration lunaire.
Kathy Lueders, Administratrice associée pour les opérations spatiales habitées de la NASA
L'après-ISS déjà en préparation
Si la fin de l'ISS sera un moment charnière, l'avenir de la présence humaine en orbite est déjà en marche. La NASA a accordé des contrats à plusieurs sociétés privées comme Axiom Space, Blue Origin ou Nanoracks pour développer des modules habitables commerciaux. Ceux-ci seront d'abord arrimés à l'ISS avant de s'en détacher pour former des stations spatiales privées autonomes.
En parallèle, la NASA et ses partenaires internationaux planchent sur la Lunar Gateway, une petite station spatiale qui sera placée en orbite lunaire. Elle servira de point d'étape pour les futures missions vers la Lune, dont le programme Artemis et ses premiers pas vers une présence humaine durable sur notre satellite.
- Plus de 3000 expériences scientifiques menées à bord
- Recyclage de 66% de l'eau grâce à des systèmes de pointe
- Production électrique de 75 à 90 kW via des panneaux solaires
Bien que le crépuscule de l'ISS approche, son héritage perdurera. Les leçons apprises, les technologies développées et les liens tissés lors de cette aventure hors norme ouvrent un nouveau chapitre de la présence humaine dans l'espace. Avec en ligne de mire : la Lune, Mars et au-delà. L'ISS n'aura été que le premier pas.