Sriram Krishnan nommé conseiller politique senior IA de Trump
Une nomination qui en dit long sur les ambitions IA de la nouvelle administration Trump. Sriram Krishnan, entrepreneur chevronné de la Silicon Valley et jusqu'à récemment associé du célèbre fonds Andreessen Horowitz, vient d'être nommé conseiller politique senior pour l'intelligence artificielle à la Maison Blanche. Un signal fort du virage stratégique que compte prendre le président sur ce sujet crucial pour l'avenir.
Un profil taillé pour le poste
Difficile de trouver un CV plus en phase avec les enjeux du moment. Sriram Krishnan a occupé des postes clés chez Microsoft, Twitter, Yahoo et Facebook, avant de co-diriger l'antenne londonienne d'Andreessen Horowitz. Mais c'est surtout sa proximité avec Elon Musk, avec qui il a travaillé sur la refonte de Twitter, qui a attiré l'attention de Donald Trump.
Je suis honoré de pouvoir servir notre pays et d'assurer le leadership américain continu en matière d'IA.
– Sriram Krishnan, sur Twitter
Une équipe IA de haut vol à la Maison Blanche
Krishnan travaillera en étroite collaboration avec David Sacks, autre proche de Musk récemment nommé "tsar" de la crypto et de l'IA par Trump. Ensemble, ils auront pour mission de coordonner la politique IA à travers le gouvernement, en lien avec le conseil des conseillers du président en science et technologie.
Une équipe resserrée donc, mais composée de poids lourds de la tech, pour gérer ce dossier prioritaire. Les nominations de Krishnan et Sacks confirment la volonté de Trump de s'entourer de profils issus du sérail de la Silicon Valley pour façonner la politique technologique des États-Unis.
Une vision pour un "internet ouvert" à l'ère de l'IA
Krishnan a donné un aperçu de sa vision sur l'avenir de l'IA et du web dans une tribune l'an dernier dans le New York Times. Il appelait à un « mécanisme fondamentalement différent » pour que les sites web puissent « échanger » de la valeur avec ChatGPT et consorts.
Face à la montée des protestations sur Reddit ou Stack Exchange contre l'utilisation de leurs données pour entraîner des IA, il plaidait pour des « solutions technologiques créatives » plutôt que juridiques, afin de « garder l'internet ouvert ». Une philosophie qui devrait guider son action à la Maison Blanche.
Les défis d'une régulation de l'IA
Car les chantiers sont immenses pour réguler cette technologie aussi prometteuse que potentiellement dangereuse. Comment s'assurer que les systèmes d'IA restent alignés avec les valeurs humaines ? Comment protéger la vie privée et la propriété intellectuelle à l'heure de l'apprentissage sur des montagnes de données ? Quels garde-fous éthiques instaurer dans des domaines sensibles comme la santé, la justice ou la défense ?
Autant de questions épineuses auxquelles Sriram Krishnan et son équipe devront apporter des réponses, en composant avec les différentes sensibilités au sein de l'administration et du Congrès. Leur feuille de route promet d'être chargée dans les mois à venir.
Une chose est sûre : la régulation de l'IA sera l'un des grands enjeux de la présidence Trump. Et le recrutement de Sriram Krishnan montre que la Maison Blanche entend jouer un rôle moteur pour ne pas laisser cette révolution lui échapper. Virage technologique en vue à Washington.
