SRTX réinvente la fabrication de vêtements au Canada
Quand Katherine Homuth a fondé Sheertex avec l'ambition de créer le collant parfait, elle était loin d'imaginer l'aventure qui l'attendait. En quête d'un matériau à la hauteur de ses attentes, la jeune entrepreneure a jeté son dévolu sur le polyéthylène de ultra haute densité, un polymère d'une résistance remarquable utilisé notamment dans les gilets pare-balles. Mais ce choix audacieux allait entraîner un véritable chamboulement dans sa stratégie initiale.
Repenser le modèle de production traditionnel
Si l'ultra haute densité offrait des propriétés mécaniques exceptionnelles, son coût prohibitif obligeait Katherine Homuth à revoir entièrement son approche. Adieu sous-traitance à l'étranger et production délocalisée : pour rendre son produit viable, il lui fallait maîtriser l'intégralité de sa chaîne de valeur, de la science des matériaux jusqu'aux technologies de fabrication de pointe.
Un défi de taille qui a poussé la fondatrice de Sheertex, devenu entretemps SRTX, à repenser le modèle manufacturier traditionnel. L'objectif : réduire drastiquement les coûts de main d'œuvre pour faire de l'énergie le principal poste de dépense. Une gageure que Katherine Homuth estime à portée de main, à condition d'opérer une véritable révolution industrielle.
Miser sur l'innovation technologique
Pour y parvenir, SRTX mise sur une approche résolument tournée vers l'innovation, mariant automatisation avancée, intelligence artificielle et éco-conception. En intégrant verticalement un maximum de maillons de sa chaîne d'approvisionnement, la société souhaite ainsi réduire ses coûts au strict minimum.
Nous ne pouvons pas nous permettre que la main-d'œuvre soit l'un de nos principaux coûts.
– Katherine Homuth, fondatrice de SRTX
Une gageure ambitieuse, mais que la dirigeante estime à la portée du Canada, dont elle loue le potentiel unique en matière de production éco-énergétique. Encore faut-il, insiste-t-elle, s'engager résolument dans une industrie manufacturière du 21ème siècle.
Réinventer l'industrie manufacturière canadienne
Un enjeu stratégique qu'a bien compris SRTX, dont la « plateforme de lancement » vise à catalyser l'émergence de nouveaux matériaux et procédés. Car au-delà du textile, c'est bien une vision long terme que porte Katherine Homuth : celle d'une réindustrialisation high-tech, capable de redonner au Canada toute sa place sur l'échiquier mondial.
Un chemin semé d'embûches, comme en témoigne le parcours de la serial entrepreneure, auteure et investisseuse, contrainte de retrouver sa voix dans un milieu parfois hostile. Résolument engagée, Katherine Homuth n'hésite plus aujourd'hui à partager en ligne les hauts et les bas de son projet :
Choisir de le faire, c'était comme arracher un pansement.
– Katherine Homuth, à propos de sa nouvelle présence en ligne
De l'importance de relever les défis
Un choix courageux, à l'image du défi herculéen que s'est lancé SRTX. Car c'est peu dire que l'entreprise ne choisit pas la facilité, préférant s'attaquer frontalement aux problèmes plutôt que de les contourner. Une philosophie exigeante, mais porteuse, qui vise à bâtir une industrie plus durable, plus agile et plus innovante.
- Intégration verticale pour réduire les coûts
- Matériaux et procédés de pointe éco-efficients
- Production locale et traçable au Canada
Autant de paris audacieux que porte Katherine Homuth, bien décidée à prouver qu'avec de la volonté et de la créativité, aucun obstacle n'est insurmontable. Une leçon inspirante, pour une industrie en quête de renouveau. SRTX ouvre assurément la voie à une nouvelle ère manufacturière au Canada, conjuguant innovation technologique et responsabilité sociale et environnementale. Vivement demain !