Stellantis Confronté à des Défis Malgré sa Solidité Financière
Avec un chiffre d'affaires en recul de 14% au premier semestre 2024, le constructeur automobile Stellantis fait face à des vents contraires malgré une rentabilité préservée. Plongée dans les résultats du géant franco-italo-américain et les défis qui l'attendent.
Une Conjoncture Automobile Délicate
Après des années fastes portées par une montée en gamme, Stellantis n'échappe pas au ralentissement du marché automobile mondial :
- Chiffre d'affaires en baisse de 14% à 85 milliards d'euros
- Bénéfice net en chute de 48% à 5,6 milliards d'euros
- Recul des livraisons de 18% en Amérique du Nord et de 6% en Europe
Le directeur général Carlos Tavares reconnaît que ces résultats ne sont "pas à la hauteur" des attentes, reflétant un contexte industriel tendu. Le constructeur voit sa part de marché régresser sur son principal marché nord-américain.
Cap sur le Renouvellement de la Gamme
Pour redresser la barre, Stellantis mise sur un large renouvellement de ses modèles. Pas moins de 20 nouveaux véhicules sont prévus en 2024, dont :
- Les nouvelles Peugeot 3008 et 5008
- La remplaçante de la Citroën C3
L'objectif est clair : "regagner du terrain commercial grâce à des produits plus attractifs et différenciants", souligne un porte-parole du groupe. Mais certains analystes s'interrogent sur la capacité de Stellantis à réduire suffisamment ses coûts pour préserver ses marges.
Des Fondamentaux Solides Malgré Tout
Si le bénéfice net a fondu de moitié, Stellantis parvient néanmoins à maintenir une marge opérationnelle à deux chiffres, à 10% contre 14,4% un an plus tôt. Le groupe met en avant sa gestion serrée des coûts :
Nos réductions des coûts directs des matériaux, de la main-d'œuvre et de la logistique ont permis d'atténuer la baisse du chiffre d'affaires.
– Communiqué de Stellantis
Fort de ces bases financières solides, Stellantis réaffirme ses ambitions pour l'année 2024, visant :
- Un free cash-flow industriel positif
- Une marge opérationnelle supérieure à 10%
Reste à transformer l'essai sur un marché automobile en pleine mutation, entre transition électrique et nouveaux usages. Un défi de taille pour le 4e constructeur mondial, qui devra prouver l'agilité de son business model multi-marques.