Strava : Nouvel élan avec l’IA, l’inclusivité et le mode sombre
En cette ère où le quantified-self est roi, rares sont les applications de fitness à avoir su tirer leur épingle du jeu comme Strava. Forte de ses 100 millions d'utilisateurs et de ses 150 millions de dollars levés, la plateforme fait figure de poids lourd. Mais après 15 ans d'existence, Strava est à un tournant de son histoire. Avec l'arrivée d'un nouveau CEO, Michael Martin, c'est un vent de fraîcheur qui souffle sur l'entreprise. Au menu : intelligence artificielle, inclusivité et un mode sombre tant attendu par la communauté. Décryptage.
Un nouveau capitaine à la barre
En janvier dernier, Michael Martin a pris les rênes de Strava, succédant ainsi au co-fondateur Michael Horvath. Un changement dans la continuité, Martin ayant œuvré chez YouTube et Nike avant de rejoindre l'aventure Strava. Son objectif ? Faire passer un cap à l'entreprise en misant sur des technologies de pointe et une expérience utilisateur toujours plus aboutie.
L'intelligence artificielle au cœur de la stratégie
Le nouveau CEO l'a annoncé : l'IA sera l'un des deux grands axes de développement de Strava, aux côtés de l'inclusivité. Concrètement, le machine learning sera utilisé pour détecter les tricheurs sur les segments et fournir des insights personnalisés aux athlètes via la fonctionnalité "Strava Athlete Intelligence".
Strava's a 'social product'. Our goal is to motivate you to do something in the real world, not to stay in Strava all the time.
– Michael Martin, CEO de Strava
L'inclusivité, l'autre priorité
Martin souhaite faire de Strava une application plus inclusive, notamment envers les femmes. Cette volonté se traduit par des initiatives comme les "night heatmaps" qui mettent en avant les itinéraires les plus empruntés de nuit, ou encore la possibilité de masquer certaines données de ses activités via "quick edit".
Enfin le mode sombre !
Très attendue par les utilisateurs, la fonctionnalité "dark mode" a enfin été déployée sur Strava. Si l'implémentation a pris du temps, c'est en raison de l'architecture complexe de l'application, chaque écran devant être revu. Un chantier de longue haleine, mais qui ouvre la voie à de futures améliorations.
Un modèle économique axé sur l'abonnement
Côté business, pas de révolution en vue : Strava conservera un modèle basé sur l'abonnement. L'application a d'ailleurs récemment lancé une offre groupe. La publicité n'est pas à l'ordre du jour, Martin ayant été clair sur ce point. La croissance de l'entreprise passera par le recrutement de nouveaux utilisateurs, notamment féminins, et par l'enrichissement de l'offre.
Des partenariats stratégiques
Pour continuer sur sa lancée, Strava mise sur des partenariats avec des acteurs clés. L'entreprise fournit notamment des données anonymisées aux villes via son programme Strava Metro, afin de les aider à améliorer leurs infrastructures cyclables et pédestres. Des synergies qui profitent à l'ensemble de la communauté.
Quel avenir pour Strava ?
Avec ce changement de dirigeant, Strava ouvre un nouveau chapitre de son histoire. Si la vision de Michael Martin semble prometteuse, la route est encore longue. L'application devra prouver qu'elle peut rivaliser avec les géants du secteur, comme Google et Apple, tout en gardant son âme de réseau social dédié au sport. Un défi de taille, mais que Strava semble prêt à relever grâce à ses atouts technologiques et communautaires. Rendez-vous dans quelques mois pour un premier bilan !