Thales révolutionne les cartes à puce avec ses innovations
Au cœur des sites de Gémenos et La Ciotat, dans les Bouches-du-Rhône, les ingénieurs de Thales travaillent d'arrache-pied pour façonner les cartes à puce intelligentes de demain. Inventées en 1974, ces petites puces électroniques se sont immiscées dans notre quotidien, des cartes bancaires aux passeports, en passant par les téléphones. Mais à l'heure de la transformation numérique, Thales compte bien rester à la pointe de l'innovation.
Vers un passeport européen dématérialisé
Le groupe prépare activement l'arrivée du passeport électronique européen, prévu pour 2026. Il s'agira d'une version dématérialisée de notre document d'identité, stockée directement sur notre smartphone.
La carte à puce du téléphone contiendra un élément intégré de vérification d'identité, une clé secrète. Pour les téléphones plus anciens, nous avons développé une solution 100 % logicielle, que nous faisons régulièrement tester par des hackeurs éthiques.
– David Jencel, chef produit documents numériques de Thales
Ce passeport biométrique nouvelle génération est déjà déployé aux États-Unis et en Australie. En France, les cartes à puce de Thales permettent d'ores et déjà d'intégrer son permis de conduire sur son téléphone.
Thales, leader des cartes bancaires innovantes
Avec près de 20 millions de cartes produites chaque mois sur son seul site de Gémenos, dont 90 % pour le secteur bancaire, Thales se positionne comme un acteur incontournable du paiement électronique. Le groupe fournit une carte bancaire sur trois en France.
Malgré l'essor rapide du paiement mobile (+137 % en 2022), 77 millions de cartes physiques circulaient encore dans l'Hexagone en 2023. Pour se démarquer, Thales mise sur des modèles innovants :
- Cartes en métal avec LED clignotante lors du paiement
- Capteur biométrique intégré pour valider la transaction par empreinte digitale
- Carte "parlante" anti-fraude pour les malvoyants, connectée en Bluetooth au smartphone
Le groupe mise aussi sur le développement durable en produisant un quart de ses cartes à partir de plastique recyclé.
Cap sur la dématérialisation des puces
À l'image des eSIM télécoms, téléchargeables à distance, ou du paiement mobile façon Apple Pay, la puce électronique se virtualise progressivement. Une tendance déjà bien engagée outre-Atlantique :
Aujourd'hui, un client qui achète le dernier iPhone aux États-Unis sans carte SIM peut télécharger une clé secrète qui lui permet de s'identifier en quelques minutes auprès d'un opérateur.
– Bernard Noël, responsable du site de La Ciotat
Les 700 ingénieurs du site provençal planchent également sur la sécurisation des communications aériennes et le dispositif anti-drone Parade, utilisé par l'armée française.
Vers une intelligence artificielle de confiance
Demain, les puces sécurisées pourraient aussi jouer un rôle clé pour instaurer une intelligence artificielle éthique et responsable. En protégeant l'intégrité des données et des modèles d'IA embarqués dans nos appareils.
Les puces sécurisées seront les garantes d'une intelligence artificielle de confiance en protégeant les données biométriques et les algorithmes contre les piratages ou les biais.
– Ali Zeamari, responsable innovation de Thales Digital Identity and Security
Un défi technologique et sociétal que Thales entend bien relever, en s'appuyant sur ses 6000 experts en cybersécurité et sa longue expérience dans la protection des données sensibles. De quoi ouvrir un nouveau chapitre passionnant dans la fabuleuse histoire de la carte à puce.