Timides variations en Europe dans l’attente de l’inflation
Les principales places boursières européennes évoluent dans le vert ce lundi à mi-séance, mais sans grande conviction. L'absence de Wall Street et de la Bourse de Londres, fermées pour jour férié, ainsi que le peu d'indicateurs économiques du jour, limitent les volumes d'échanges. Les investisseurs attendent surtout la publication en fin de semaine des chiffres mensuels de l'inflation en Europe et aux États-Unis pour se positionner.
Un début de semaine calme sur les marchés
À Paris, le CAC 40 grappille 0,13% à 8 105,48 points vers 10h30 GMT. Le Dax de Francfort progresse de 0,10%. Au niveau paneuropéen, le FTSEurofirst 300 gagne 0,06% et l'EuroStoxx 50 de la zone euro 0,07%. L'indice Stoxx 600 grignote 0,05%, porté par les secteurs de l'énergie (+0,86%) et des utilities (services aux collectivités, +0,71%).
Outre-Manche, le FTSE est fermé pour le Spring Bank Holiday. Les investisseurs américains prolongent quant à eux le long week-end du Memorial Day. Ces deux absences impactent l'activité sur les autres places.
Stagnation du moral des entrepreneurs allemands
Seul indicateur notable du jour, l'indice Ifo du moral des entrepreneurs allemands est ressorti stable en mai à 89,3, contrairement aux attentes des analystes qui tablaient sur une amélioration. C'est la première fois depuis 3 mois que cet indice marque une pause dans sa remontée.
Focus sur l'inflation de fin mai
Mais le véritable point d'orgue de la semaine sera la publication vendredi des chiffres de l'inflation du mois de mai, des deux côtés de l'Atlantique. Des données très attendues qui pourraient influencer le rythme de la baisse à venir des taux directeurs des banques centrales.
Si l'inflation se déroule comme prévu, les données de cette semaine modifieront très probablement les attentes au-delà de juin.
– Ipek Ozkardeskaya, analyste marchés chez Swissquote Bank
La BCE s'est quasiment engagée à relever une nouvelle fois ses taux lors de sa réunion du 6 juin. Mais au-delà, les incertitudes demeurent. Son chef économiste Philip Lane a estimé lundi que la politique monétaire devait rester restrictive cette année, la croissance des salaires ne devant se normaliser qu'en 2026 selon lui.
Des obligations stables, le pétrole rebondit
Sur le marché obligataire, les rendements des emprunts d'État de référence de la zone euro peinent à trouver une direction claire, après leur nette remontée de la semaine dernière. Le taux du Bund allemand à 10 ans, référence pour la région, évolue autour de 2,55%.
Du côté des devises, le dollar cède un peu de terrain (-0,07%) face à un panier de monnaies de référence. Il devrait accuser en mai son premier repli mensuel de l'année. L'euro se traite à 1,0852 dollar.
Enfin, les cours du pétrole repartent à la hausse, après une semaine difficile marquée par les craintes sur la politique monétaire américaine. Le baril de Brent de la mer du Nord gagne 0,54% à 82,56 dollars et celui de brut léger américain (WTI) 0,55% à 78,15 dollars.
Une semaine boursière calme s'annonce donc, dans l'attente des chiffres clés de l'inflation qui orienteront les anticipations sur les taux. Les prochains jours seront décisifs pour jauger de l'avancée de la lutte contre la vie chère des deux côtés de l'Atlantique.