Treize moments tech canadiens qui ont marqué 2024
L'année 2024 a été riche en rebondissements pour l'écosystème technologique canadien. Entre succès retentissants, échecs cuisants et déclarations fracassantes, les acteurs de l'industrie n'ont pas manqué de faire parler d'eux. Retour sur treize citations marquantes qui résument bien les enjeux et l'état d'esprit du secteur. Des punchlines qui donnent à réfléchir sur l'ambition, la diversité et la résilience de l'entrepreneuriat canadien.
Une culture de la médaille de bronze ?
Lors d'un événement en mai, le PDG de Shopify Tobi Lütke a pointé du doigt le manque d'ambition chronique au Canada, déclarant sans détour que le pays souffre d'une "culture du bronze". Son collègue Harley Finkelstein a enfoncé le clou à sa manière en parlant du "castor de 600 livres dans la pièce" pour illustrer ce problème lancinant.
Tirer les leçons des échecs
Mais tous ne baissent pas les bras face aux difficultés. La PDG de TechTO Marie Chevrier Schwartz, dont la startup Sampler a fermé cet été, espère servir d'exemple positif de résilience pour aider les entrepreneurs à rebondir plus vite après un échec :
Je ne veux pas que mon héritage soit un échec sans leçons apprises.
Marie Chevrier Schwartz, PDG de TechTO
Cesser de taxer l'ambition
Autre sujet brûlant : la fiscalité. La décision du gouvernement d'augmenter le taux d'inclusion des gains en capital a suscité l'ire de nombreux acteurs. Benjamin Bergen du Conseil des Innovateurs Canadiens a accusé Trudeau de "taxer l'ambition", une petite phrase qui résume bien le sentiment général.
L'émergence de nouveaux leaders
Malgré les obstacles, une nouvelle génération d'entrepreneurs émerge et compte bien laisser sa marque. Ryan St. Germaine de l'Indigenous Tech Circle s'attelle à créer des opportunités pour les leaders autochtones dans la tech. Il l'affirme haut et fort :
Nous sommes là. Nous réussissons. Nous avons réussi, et nous avons besoin d'aide pour créer la flamme.
Ryan St. Germaine, fondateur de l'Indigenous Tech Circle
Réussir au Canada, c'est possible !
Certaines pépites prouvent qu'il est tout à fait possible de grandir au Canada. C'est le cas de l'application Jane, qui a atteint le statut de centaure avec 100 millions de dollars de revenus annuels récurrents. Sa co-fondatrice Alison Taylor l'affirme :
Nous n'avons jamais vu d'inconvénient à bâtir au Canada, au contraire, nous y avons vu beaucoup d'avantages.
Alison Taylor, co-fondatrice de Jane App
Miser sur la diversité des talents
Un autre enjeu de taille est celui de la diversité et de l'inclusion. Pour April Hicke de la plateforme de talents Toast, pas de doute :
Si on embauche continuellement les mêmes profils avec les mêmes parcours, ils vont probablement résoudre les problèmes de la même façon.
April Hicke, co-fondatrice de Toast
Éviter l'écueil de l'aversion au risque
La période n'incite pas forcément à la prise de risque. Mais pour Maria Pacella de Pender Ventures, le vrai danger serait justement de trop se braquer :
J'ai l'impression que beaucoup d'entrepreneurs ne sont pas encouragés à voir plus grand.
Maria Pacella, partner chez Pender Ventures
L'innovation, clé de notre prospérité
Quoi qu'il en soit, l'innovation demeure cruciale pour notre avenir collectif. Comme le souligne Christopher Skeete, nouveau ministre québécois de l'Économie et de l'Innovation :
L'innovation est la clé de tout ce qui est cher à la société occidentale.
Christopher Skeete, ministre québécois de l'Économie et de l'Innovation
Des mots inspirants pour une industrie prête à rebondir et à relever les défis de demain, sans perdre son mordant !