Trend Micro : affaiblie en Bourse, une vente à l’étude
Le géant nippon de la sécurité informatique Trend Micro étudie actuellement une possible vente de ses activités. Cette annonce survient dans un contexte boursier défavorable pour le groupe, dont l'action a perdu près de 10% depuis le début de l'année et 23% sur un an. Retour sur les raisons qui poussent Trend Micro à envisager un rachat et les conséquences potentielles pour le secteur de la cybersécurité.
Un leader fragilisé par la Bourse et le yen
Fondé en 1988, Trend Micro s'est rapidement imposé comme l'un des leaders mondiaux de la sécurité informatique. Le groupe basé à Tokyo réalise un chiffre d'affaires de près de 6 milliards d'euros et emploie plus de 7000 personnes dans le monde.
Néanmoins, malgré des fondamentaux solides, Trend Micro souffre depuis plusieurs mois d'une perte de vitesse en Bourse. Principale explication : l'affaiblissement spectaculaire du yen face au dollar. La devise nippone a en effet atteint fin juin son plus bas niveau depuis 1986 face au billet vert. Une dépréciation qui pénalise les performances des entreprises japonaises cotées.
« Trend Micro est devenu une cible prisée des investisseurs en raison de la faiblesse du yen, malgré des résultats financiers encourageants »
– Analyste financier
Le cloud et l'IA, relais de croissance
Pour autant, le groupe a publié la semaine dernière des résultats trimestriels solides, avec une hausse de 13% de son chiffre d'affaires et une marge d'exploitation en progression à 18%. Des performances tirées par les ventes de solutions de cybersécurité pour le cloud comme Cloud One et de détection des menaces comme Vision One.
L'an dernier, Trend Micro a aussi présenté Companion, un assistant intelligent capable de décoder les scripts malveillants ou d'automatiser les réponses aux incidents dans les centres opérationnels de sécurité (SOC). Un domaine où le nippon entend bien grignoter des parts de marché au géant américain Crowdstrike.
Les atouts d'un éventuel rachat
Des atouts technologiques qui pourraient séduire de potentiels acquéreurs, notamment des fonds d'investissement. Une vente permettrait à Trend Micro de se renforcer face à des concurrents de taille comme Palo Alto Networks ou Check Point.
Une acquisition par un acteur étranger n'est pas à exclure mais soulèverait sans doute des questions de souveraineté numérique côté japonais. Le rachat de Trend Micro constituerait en tout cas un nouveau coup de tonnerre dans un secteur de la cybersécurité en pleine consolidation.