Un Génie de 17 Ans Rejeté par 15 Universités Prestigieuses

Imaginez un adolescent de 17 ans, un esprit brillant qui jongle entre les lignes de code et les rêves d’avenir, repoussé par les portes des plus grandes universités mondiales. Zach Yadegari, avec son impeccable 4.0 GPA et une application révolutionnaire téléchargée plus d’un million de fois, incarne ce paradoxe. Comment un tel talent peut-il être écarté par 15 établissements prestigieux comme Stanford ou MIT ? Son histoire, relayée par TechCrunch en ce 3 avril 2025, soulève des questions brûlantes sur le système éducatif et la valeur accordée à l’innovation.

Un Parcours Hors Norme dans l’Univers des Start-ups

Zach n’est pas un lycéen ordinaire. À seulement 17 ans, il a déjà gravi des sommets que beaucoup d’adultes n’atteignent jamais. Co-fondateur de Cal AI, une application de comptage de calories dopée à l’intelligence artificielle, il a su capter l’attention du public avec plus d’un million de téléchargements et des dizaines de milliers d’avis positifs. Mais ce n’est pas tout : avant cela, il avait déjà vendu une entreprise de jeux web pour 100 000 dollars. Un palmarès impressionnant pour un jeune qui n’a même pas encore son diplôme de fin d’études secondaires.

Son aventure entrepreneuriale a pris un tournant décisif l’été dernier, lorsqu’il a rejoint une maison de hackers à San Francisco. Là, entouré de codeurs passionnés, il a peaufiné le prototype de Cal AI avec son associé. Ce séjour a non seulement donné vie à une application prometteuse, mais il a aussi semé une graine dans son esprit : et si l’université valait le détour ?

Un Essai Qui Divise : Arrogance ou Authenticité ?

Quand Zach a décidé de postuler à 18 universités de renom, il a mis tout son cœur dans un essai personnel. Publié sur X, ce texte révèle un jeune homme en pleine introspection. Il y raconte comment il avait initialement rejeté l’idée d’aller à l’université, bercé par l’image du dropout devenu millionnaire, un cliché véhiculé par les venture capitalists et mentors de la Silicon Valley. Mais une prise de conscience l’a frappé : suivre ce chemin sans réfléchir, c’était encore se plier aux attentes des autres.

« En rejetant le chemin universitaire, je m’étais lié sans le vouloir à un autre cadre d’attentes : celui du fondateur dropout archétypal. »

– Zach Yadegari, extrait de son essai

Cet essai, bien qu’honnête, a suscité des réactions mitigées. Sur X, où son post a cumulé plus de 22 millions de vues, certains l’ont qualifié d’arrogant. D’autres y ont vu une maladresse : en soulignant qu’il n’avait jamais voulu aller à l’université, Zach donnait-il l’impression de ne pas vraiment désirer cette admission ? Les universités, elles, recherchent des candidats assoiffés d’apprentissage, prêts à s’investir pleinement.

15 Rejets et 3 Victoires : Que Révèle ce Verdict ?

Les résultats sont tombés comme un couperet : sur 18 candidatures, 15 refus, dont des poids lourds comme Harvard, Princeton ou Columbia. Seuls Georgia Tech, l’Université du Texas et l’Université de Miami lui ont ouvert leurs portes. Un choc pour ce prodige qui, avec un score de 34 à l’ACT (bien au-dessus de la moyenne nationale), coche toutes les cases académiques. Alors, où est le hic ?

Pour beaucoup, la réponse réside dans cet essai qui oscille entre réussite éclatante et ambivalence. Les commentaires sur X abondent : certains pointent un système d’admission défaillant, incapable de reconnaître le potentiel hors normes. D’autres estiment que Zach n’a pas su vendre son envie d’apprendre, un critère clé pour les comités de sélection.

Cal AI : Une Réussite qui Parle d’Elle-Même

Pendant que les lettres de refus s’accumulaient, Cal AI continuait de briller. L’application, qui utilise l’IA pour simplifier le suivi des calories, est sur une trajectoire de 30 millions de dollars de revenus annuels récurrents, selon Zach. Si ces chiffres restent à confirmer, le succès est indéniable : des millions d’utilisateurs et une communauté conquise. Ce n’est pas juste une app, c’est une preuve tangible que l’apprentissage autodidacte peut rivaliser avec les diplômes les plus prestigieux.

Zach n’est pas un novice dans l’entrepreneuriat. Sa première vente, une plateforme de jeux web, lui a appris les rouages du business. Avec Cal AI, il a franchi un cap, prouvant qu’un adolescent pouvait non seulement innover, mais aussi générer un impact mondial. Pourtant, ce triomphe n’a pas suffi à convaincre les universités.

Le Système Éducatif en Question

L’histoire de Zach n’est pas isolée. Elle reflète un malaise plus large : les institutions traditionnelles peinent à valoriser les parcours atypiques. Dans un monde où l’intelligence artificielle et les start-ups redéfinissent les compétences, pourquoi un 4.0 GPA et des millions de dollars de revenus ne pèsent-ils pas plus lourd qu’un essai mal interprété ?

Sur X, les débats font rage. Certains accusent les universités d’élitisme aveugle, privilégiant des profils formatés. D’autres, comme Garry Tan de Y Combinator, partagent leurs propres déboires : rejeté par plusieurs établissements, il a fini par intégrer Stanford. Une leçon de résilience, peut-être, mais aussi un rappel que le système n’est pas infaillible.

Et Maintenant ? Une Réflexion sur l’Avenir

Face à ce raz-de-marée de réactions, Zach reste philosophe. « Je ne saurai jamais précisément pourquoi j’ai été refusé, mais j’ai voulu être authentique », confie-t-il à TechCrunch. Plus qu’un échec, il y voit une opportunité de repenser ses priorités. Car au-delà des chiffres et des succès, il a compris une vérité essentielle : la vie ne se résume pas à l’argent.

« J’ai réalisé que la vie, ce n’est pas juste le succès financier. C’est aussi les relations et faire partie d’une communauté. »

– Zach Yadegari

Alors, que fera-t-il ensuite ? Intégrer une des trois universités qui l’ont accepté ? Ou poursuivre son chemin d’entrepreneur autodidacte ? Une chose est sûre : son parcours inspire et interroge. Voici quelques pistes qu’il pourrait explorer :

• Rejoindre Georgia Tech, réputée pour son excellence en technologie.
• Continuer à faire croître Cal AI sans diplôme en poche.
• Mentorer d’autres jeunes innovateurs pour bousculer les codes.

Son histoire nous pousse à réfléchir : et si le vrai apprentissage se trouvait hors des murs académiques ? À 17 ans, Zach Yadegari a déjà marqué le monde de la tech. Les universités l’ont peut-être rejeté, mais son avenir, lui, reste grand ouvert.