Valneva Accélère le Développement de son Vaccin Anti-Chikungunya
Et si un simple vaccin pouvait protéger plus d'un milliard de personnes d'une maladie invalidante transmise par les moustiques ? C'est tout l'enjeu du vaccin contre le chikungunya développé par la biotech française Valneva. Déjà autorisé aux États-Unis depuis novembre 2023, ce vaccin baptisé IXCHIQ pourrait bientôt être disponible dans de nombreux autres pays.
Un financement de 41 millions de dollars pour accélérer le développement
Pour donner un coup d'accélérateur à son programme, Valneva vient de décrocher une rallonge de 41,3 millions de dollars auprès de la Coalition pour les innovations en préparation aux épidémies (CEPI) et de l'Union Européenne. Ce financement, qui s'ajoute aux 24,6 millions déjà reçus, va permettre à la biotech de :
- Réaliser des essais post-commercialisation d'IXCHIQ
- Étudier des extensions d'indications chez les enfants, les ados et les femmes enceintes
- Transférer la technologie du vaccin à un fabricant pour accélérer sa disponibilité dans les pays à revenus faibles ou intermédiaires
Objectif : protéger les populations des zones endémiques
Car c'est bien là que réside le plus gros enjeu de santé publique. Comme le souligne Richard Hatchett, directeur de la CEPI :
Plus d'un milliard de personnes vivent dans des zones où des épidémies de chikungunya se produisent.
Richard Hatchett, directeur de la CEPI
Le chikungunya est en effet endémique dans de nombreux pays d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine. Cette maladie virale provoque de fortes fièvres et des douleurs articulaires aigües pouvant persister des mois, voire des années. Il n'existe à ce jour aucun traitement curatif.
Essais supplémentaires et nouvelles autorisations en vue
Après les États-Unis, le Canada et l'Europe en juin 2024, Valneva espère obtenir le feu vert des autorités de santé dans d'autres pays comme le Brésil et le Royaume-Uni où des examens réglementaires sont en cours. Les premiers essais visant à étendre les indications du vaccin, notamment chez les enfants, devraient quant à eux démarrer dès 2025.
Thomas Lingelbach, directeur général de Valneva, se montre confiant quant au potentiel de ce vaccin à dose unique :
Nous pensons que notre vaccin est particulièrement bien placé pour aider à protéger les personnes vivant dans les zones où le chikungunya est présent et les voyageurs qui s'y rendent.
Thomas Lingelbach, directeur général de Valneva
Avec ce financement significatif et les autorisations déjà obtenues, Valneva dispose désormais de solides atouts pour mener son vaccin anti-chikungunya vers de nouveaux succès et en faire bénéficier le plus grand nombre. Une avancée majeure dans la lutte contre cette maladie tropicale négligée.