Vencorex en difficulté : un emblème de la chimie française fragilisé

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octobre 24, 2024

Vencorex en difficulté : un emblème de la chimie française fragilisé

C'est une nouvelle qui fait l'effet d'une bombe dans le bassin industriel de l'Isère. Vencorex, fleuron de la chimie française installé à Pont-de-Claix, est aujourd'hui en grand danger. Placé en redressement judiciaire le 10 septembre dernier, le groupe qui emploie quelque 500 personnes peine à trouver un repreneur. Une seule offre a été déposée, et elle est loin de répondre aux attentes des salariés et des acteurs locaux.

Une offre de reprise qui fait débat

C'est le géant chinois de la chimie Wanhua qui s'est porté candidat à la reprise de Vencorex. Mais son offre est plus que partielle. Via sa filiale hongroise BorsodChem, il ne propose de reprendre que l'activité Tolonate et ses 25 salariés, sur un total de plus de 500 collaborateurs. Un véritable coup de massue pour les équipes de Vencorex.

Si cette offre venait à être retenue par le tribunal de commerce, elle signerait l'arrêt définitif de la production d'isocyanates sur le site isérois. Wanhua envisage en effet d'importer à l'avenir ces composés pour alimenter l'unité Tolonate qu'il souhaite acquérir.

L'offre a été jugée aussi décevante, qu'insatisfaisante par les salariés de l'entreprise qui ont engagé une grève illimitée, entraînant l'arrêt de la production à Pont-de-Claix.

Patrick Pouchot, responsable communication de Vencorex

Des discussions toujours en cours

La direction de Vencorex, les administrateurs judiciaires et les organisations syndicales vont maintenant étudier dans le détail l'offre de Wanhua. L'objectif est de tenter de l'améliorer, notamment pour préserver un maximum d'emplois, y compris dans les fonctions support.

Parallèlement, les discussions se poursuivent avec d'autres acteurs industriels, au premier rang desquels figure Arkema. Le chimiste français, qui s'approvisionne en sel purifié auprès de Vencorex pour son usine de Jarrie toute proche, pourrait jouer un rôle clé dans ce dossier.

Les élus locaux se mobilisent également pour tenter de sauver ce qui peut l'être. Christophe Ferrari, président de Grenoble-Alpes Métropole, a interpellé le ministère de l'Économie pour demander un délai supplémentaire permettant à de nouvelles offres d'émerger.

Préparer l'avenir malgré les incertitudes

Si le scénario noir d'une reprise très limitée venait à se confirmer, Vencorex devra gérer un lourd volet social. L'accompagnement des salariés qui ne seraient pas repris s'annonce comme un immense défi, dans un bassin d'emploi déjà fragilisé.

L'avenir de la plateforme industrielle de Pont-de-Claix est également source d'inquiétudes. Jusqu'à présent, sa gestion était assurée par Vencorex. Si le groupe venait à disparaître, une nouvelle organisation devra être trouvée pour assurer la fourniture des utilités et la maintenance du site.

Une issue positive est encore possible pour Vencorex et ses salariés. Mais le temps presse et les marges de manœuvre sont étroites. Les prochaines semaines seront décisives pour l'avenir de ce fleuron industriel, maillon essentiel de toute une filière chimique régionale.

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