Wall Street en baisse : signaux alarmants de l’emploi américain
Alerte rouge sur la Bourse de New York ! Les derniers chiffres de l'emploi américain, publiés ce vendredi, sont venus doucher les espoirs d'une croissance économique résiliente outre-Atlantique. Avec des créations de postes bien en deçà des prévisions, les opérateurs redoutent désormais un atterrissage brutal de l'économie américaine. Résultat : les indices new-yorkais dévissent, emportés par les valeurs technologiques.
L'emploi US en berne, Wall Street en panique
Ce vendredi matin, c'est la douche froide à Wall Street. Le dernier rapport mensuel sur l'emploi est une véritable claque pour les marchés. Attendu comme le lait sur le feu par les investisseurs, il dévoile une création de postes largement inférieure aux attentes. De quoi jeter un froid sur les derniers espoirs d'une économie américaine suffisamment robuste pour échapper au marasme.
Et les opérateurs ne s'y trompent pas. En seulement quelques minutes de cotation, le Dow Jones dévisse de plus de 1%, tandis que le Nasdaq, riche en valeurs technologiques, s'effondre de 2,5%. L'indice élargi S&P 500 n'est pas en reste, lâchant 1,5%.
Les poids lourds de la tech plombent les indices
Parmi les plus fortes baisses, on retrouve sans surprise les géants de la tech. Amazon, qui a déçu avec des prévisions de chiffre d'affaires inférieures aux attentes, chute de près de 10%. Intel suit le même chemin, lâchant plus de 25% après avoir annoncé la suspension de son dividende.
Seul rescapé, Apple grappille 0,2% après un retour à la croissance de ses ventes. Mais cela ne suffit pas à sauver la Bourse de la noyade. Car au-delà des résultats décevants des mastodontes technologiques, c'est bien le spectre d'une récession qui plane sur Wall Street.
La Fed contrainte d'assouplir sa politique ?
Face à cette dégradation de l'emploi, synonyme d'un ralentissement marqué de l'activité, les investisseurs anticipent désormais une réaction de la Réserve Fédérale. Beaucoup tablent sur une baisse des taux directeurs de 50 points de base dès septembre.
Mais cet assouplissement monétaire suffira-t-il à enrayer la spirale baissière ? Rien n'est moins sûr. Car comme le souligne Florian Ielpo, de Lombard Odier, « face à ce réel ralentissement économique, difficile de dire combien de baisses seront nécessaires pour stabiliser la détérioration des perspectives de résultats et des valorisations des actions ».
Vers un "sell-off" de fin d'été ?
Le rapport sur l'emploi de ce vendredi pourrait donc n'être que le début d'une longue série de mauvaises nouvelles pour les marchés financiers. De quoi alimenter les craintes d'un "sell-off" généralisé d'ici la fin de l'été.
En attendant, les investisseurs retiendront leur souffle la semaine prochaine avec la publication des très redoutés indices des prix à la consommation pour juillet. Encore une occasion de prendre la température d'une économie américaine qui semble de plus en plus fiévreuse.
L'heure de vérité pour la croissance mondiale
Et si l'oncle Sam éternue, c'est toute la planète finance qui risque de s'enrhumer. Première économie mondiale, les États-Unis donnent souvent le "la" des tendances macro-économiques. Un ralentissement marqué, voire une récession, aurait inévitablement des répercussions sur la croissance mondiale.
Autant dire que les prochains mois s'annoncent décisifs pour saisir la trajectoire de l'économie américaine, et par ricochet, de la conjoncture internationale. Les investisseurs sont prévenus : l'heure de vérité a sonné, et les mauvaises surprises risquent de se multiplier sur les marchés. De quoi passer un automne sous haute tension à Wall Street, et par extension, sur l'ensemble des grandes places financières de la planète.