Wall Street en baisse sous la pression des rendements
En cette fin d'année 2024, les marchés d'actions américains peinent à trouver leur direction. Malgré une période historiquement favorable connue comme le "rallye du Père Noël", les principaux indices de Wall Street évoluent en territoire négatif. La cause ? La pression exercée par la remontée rapide des rendements obligataires.
Depuis le début du mois de décembre, les taux sur les bons du Trésor américains se sont nettement tendus. Cette hausse reflète les anticipations des investisseurs quant à l'orientation que prendra la politique monétaire après l'investiture de Donald Trump le mois prochain. Les mesures économiques promises par le nouveau président, jugées inflationnistes, poussent les marchés à revoir leurs attentes en matière de taux.
Un impact direct sur les géants de la Tech
Dans ce contexte de rendements en hausse, certaines des plus grandes capitalisations technologiques américaines souffrent en Bourse. Dans les échanges avant l'ouverture ce lundi, Tesla, Meta (Facebook) ou encore Nvidia abandonnent entre 0,5% et 1,8%. Des replis significatifs pour ces stars de Wall Street.
L'Europe également affectée
Les places européennes n'échappent pas à cette pression. La hausse des rendements du Bund allemand, dans le sillage des taux américains, pèse sur les actions du Vieux Continent en ce début de semaine écourtée. À Paris, le CAC 40 grappille 0,16%, tandis que le Dax recule de 0,13% à Francfort et le FTSE 100 cède 0,11% à Londres à la mi-séance.
"Qui dit hausse des rendements, dit pression sur les marchés d'actions"
- Un trader à Wall Street
Une tendance qui devrait se poursuivre
Pour les experts, la remontée des taux devrait se confirmer dans les premiers mois de 2025, maintenant ainsi la pression sur les actions. Les spéculations vont bon train sur le nombre de hausses de taux que pourraient décider la Fed et les autres grandes banques centrales l'an prochain.
Dans l'immédiat, les investisseurs attendent la publication cette semaine de plusieurs statistiques économiques majeures aux États-Unis et en Chine, les deux premières puissances mondiales. Des données Manufacturing PMI et sur l'emploi américain qui permettront de mieux jauger la solidité de l'économie et donc les futures décisions de politique monétaire.
Malgré un contexte de marché complexe en cette fin 2024, certains stratégistes veulent croire que le "Rallye du Père Noël" opérera son habituelle magie de fin d'année. Verdict dans les prochains jours pour savoir si Wall Street parviendra à terminer l'année sur une note positive. Les banques centrales et leurs prochains mouvements sur les taux auront sans doute le dernier mot en 2025.