Wall Street stable malgré les inquiétudes sur les droits de douane
Malgré les récentes déclarations de Donald Trump sur l'imposition de nouveaux droits de douane, les indices boursiers de Wall Street devraient ouvrir sur une note quasiment stable ce mardi. Les futures sur les principaux indices new-yorkais indiquent en effet une ouverture sans grand changement, après plusieurs séances consécutives de gains et des records pour le S&P 500 et le Russell 2000.
En Europe en revanche, les menaces protectionnistes du président élu américain pèsent sur la tendance. À mi-séance, les principales places boursières du Vieux Continent évoluent dans le rouge, l'indice paneuropéen Stoxx 600 reculant de 0,27%.
Des secteurs industriels européens particulièrement exposés
Les investisseurs s'inquiètent de l'impact potentiel de droits de douane sur l'inflation mondiale et la politique monétaire des banques centrales. Certains secteurs apparaissent plus vulnérables que d'autres :
L'automobile durement touchée
Les valeurs automobiles européennes accusent le coup, chutant de près de 2%. Des constructeurs comme Stellantis (-4,82%) et Volkswagen (-2,57%) souffrent, alors que le secteur a déjà dû faire face ces dernières années à une nette baisse des ventes et aux tensions commerciales avec la Chine.
Les constructeurs automobiles européens ne sont plus en mesure de digérer des droits de douane supplémentaires.
Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote Bank
La sidérurgie mise sous pression
Le secteur de l'acier est lui aussi chahuté. Le géant ArcelorMittal cède 3,56% tandis que les groupes Outokumpu, Acerinox et SSAB perdent entre 1 et 2%. Des droits de douane sur l'acier importé aux États-Unis affecteraient durement ces entreprises très dépendantes des exportations.
Coup dur pour les spiritueux
Enfin, les grands noms européens des boissons alcoolisées trinquent également, à l'image de Diageo (-1,20%), Campari (-1,35%), Pernod Ricard (-0,93%) et Rémy Cointreau (-0,34%). L'indice sectoriel de l'alimentation et des boissons recule de 0,78%.
Si Wall Street semble pour l'instant ignorer ces menaces, jugeant peut-être les annonces trumpiennes avant tout électoralistes, la Bourse européenne prend la situation au sérieux. Une escalade des tensions commerciales transatlantiques n'est pas à exclure et pourrait avoir des répercussions significatives sur de nombreux pans de l'industrie du Vieux Continent, déjà fragilisés par le contexte économique incertain.