Nestlé : Vers une croissance des ventes stable dès le deuxième trimestre

Le géant suisse de l'agroalimentaire Nestlé anticipe un retour à une croissance stable de ses ventes en volume à compter du deuxième trimestre 2024. Dans un contexte de ralentissement de l'inflation des coûts de production, le groupe prévoit de renouer avec une dynamique positive après un premier trimestre difficile.

Confiance retrouvée malgré un début d'année mitigé

Lors du premier trimestre 2024, Nestlé avait accusé une baisse de 5,9% de son chiffre d'affaires, même si la croissance organique était restée légèrement positive à +1,4%. Mais le directeur général du groupe Markus Schneider se veut rassurant pour la suite :

A partir du deuxième trimestre et pour le reste de l'année, nous pouvons nous attendre à une contribution stable et positive concernant la croissance en volume et la gamme de produits.

Markus Schneider, DG de Nestlé

Prévisions de croissance maintenues

En avril, lors de la publication de ses résultats trimestriels, Nestlé tablait sur une croissance organique de ses ventes de 4% pour l'ensemble de l'exercice 2024. Cet objectif est pour l'instant maintenu malgré le trou d'air du premier trimestre.

Le management se dit confiant dans sa capacité à surmonter les difficultés liées à l'inflation des coûts et au recul temporaire des volumes. Le groupe note déjà une "stabilisation de la situation" sur ce plan.

Atouts et résilience du leader mondial

Malgré une conjoncture compliquée, Nestlé peut compter sur la solidité de son modèle économique et la puissance de ses marques pour traverser cette période délicate :

• Un portefeuille diversifié avec des marques mondialement connues comme Nespresso, KitKat ou Perrier.
• Une présence internationale dans près de 190 pays permettant de lisser les performances.
• Une stratégie d'innovation et de montée en gamme créatrice de valeur.

Fort de ces atouts, Nestlé semble en mesure de rebondir et de renouer rapidement avec sa trajectoire de croissance habituelle. L'agroalimentaire figure parmi les secteurs les plus résilients en période de crise.

Un contexte inflationniste qui s'apaise

Après avoir fortement pénalisé les marges des industriels en 2022 et 2023, la hausse des coûts des matières premières et de l'énergie montre enfin des signes de décélération. Cette amélioration de l'environnement des affaires devrait mécaniquement soulager les comptes de Nestlé.

Le géant de Vevey avait déjà prouvé sa capacité d'adaptation en répercutant une partie de l'inflation sur ses prix de vente. Cette stratégie devrait moins peser sur les volumes à mesure que la pression sur les coûts s'atténue.

Perspectives encourageantes pour le secteur

Au-delà du cas Nestlé, c'est l'ensemble du secteur agroalimentaire qui devrait bénéficier de l'embellie attendue au second semestre. Selon une étude récente de Barclays, les ventes mondiales de produits alimentaires et de boissons pourraient croître de 3 à 5% par an en moyenne d'ici 2030.

Les géants du secteur comme Unilever, Danone, ou Mondelez devraient eux aussi profiter de fondamentaux solides pour renouer avec une croissance durable de leur activité. La voie semble donc toute tracée pour que Nestlé et ses pairs retrouvent une dynamique positive.