Aline Ridet : un parcours inspirant du privé au public
Qui a dit qu'on ne pouvait pas changer radicalement de voie professionnelle ? C'est le pari qu'a fait Aline Ridet en quittant le secteur privé pour le secteur public territorial, après plus de 10 ans à gravir les échelons dans le marketing au sein de multinationales américaines. Un virage guidé par une quête profonde de sens et d'utilité au service de l'intérêt général.
Du marketing à la culture, le déclic
Diplômée de l'ESSEC en 1989, Aline Ridet semblait promise à une belle carrière dans le marketing. Chez CPC puis chez Kodak jusqu'en 2001, elle s'interroge pourtant sur le fonctionnement d'un monde qui se financiarise, avec la pression des actionnaires et des bilans trimestriels. Parallèlement, elle développe un intérêt croissant pour la culture et les politiques culturelles territoriales.
Elle décide alors de rejoindre un Master 2 gestion des institutions culturelles à Dauphine. C'est là qu'elle fait une rencontre décisive :
Grâce à la rencontre d'une professeure œuvrant au syndicat d'agglomération nouvelle de Saint-Quentin-en-Yvelines, préfigurateur de la communauté d'agglomération, je me suis intéressée aux politiques culturelles déployées au sein d'un territoire.
– Aline Ridet
C'est ainsi qu'en 2003, elle débute sa carrière dans la fonction publique territoriale par un stage d'administratrice des musées municipaux à Boulogne-Billancourt. De 2007 à 2009, elle y officiera comme directrice de la culture.
Un parcours riche et diversifié
Souhaitant diversifier son parcours, Aline Ridet passe le concours de l'INET et devient DGA ressources à Saint-Germain-en-Laye. De 2016 à 2022, elle exerce comme adjointe au DGA RH à la région Ile-de-France. Depuis septembre 2022, elle a pris les fonctions de DGA éducation, culture et attractivité du département d'Eure-et-Loir.
Ce qui l'a frappé en arrivant dans le public ? Pas tant les process de décision, assez similaires finalement avec le privé. C'est surtout l'apprentissage de nouvelles règles (marchés publics, gestion budgétaire...) qui a nécessité une certaine adaptation comme elle le souligne :
Gérer des équipes et des projets reste sensiblement similaire. Ce qui fait la différence, ce sont les règles de gestion propres aux administrations qu'il faut apprendre.
– Aline Ridet
La quête du sens au cœur du changement
Si Aline Ridet a fait ce grand saut vers le secteur public, c'est par désir de trouver du sens. Dans le privé, elle trouvait la notion de rentabilité trop présente. A contrario, le service public permet de se mettre au service d'un territoire et de ses administrés.
Bien que le salaire soit moins élevé, c'était pour elle un choix conscient et assumé. Et elle ne regrette pas son choix, bien au contraire ! Elle salue notamment la possibilité d'évoluer rapidement et de prendre des postes à responsabilité dans la territoriale :
Je trouve que l'on peut faire de très belles carrières dans le public, et que cela joue aussi sur l'attractivité.
– Aline Ridet
En résumé, les points clés de son parcours :
- 2003 : Entre dans la fonction publique territoriale après 10 ans dans le privé
- 2007-2009 : Directrice de la culture à Boulogne-Billancourt
- 2016-2022 : Adjointe au DGA RH à la région Ile-de-France
- Depuis 2022 : DGA éducation, culture et attractivité en Eure-et-Loir
Un parcours riche, diversifié et porteur de sens qui montre qu'il est tout à fait possible de passer du privé au public et d'y faire une très belle carrière. Une reconversion professionnelle courageuse et inspirante !
