Google Signe un Accord Historique de Capture de Carbone avec Varaha

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Google Signe un Accord Historique de Capture de Carbone avec Varaha Innovationsfr
janvier 16, 2025

Google Signe un Accord Historique de Capture de Carbone avec Varaha

C'est un petit pas pour Google, mais un grand pas pour la lutte contre le changement climatique en Inde. Le géant américain vient de signer le plus gros accord mondial d'achat de crédits carbone issus du biochar, une forme de charbon végétal aux multiples vertus pour les sols et le climat. Son partenaire : Varaha, une jeune pousse indienne spécialisée dans les solutions naturelles de capture du carbone.

100 000 tonnes de CO2 captées d'ici 2030

Concrètement, Google s'est engagé à acheter 100 000 tonnes de crédits carbone à Varaha d'ici 2030, issus de son projet de biochar industriel dans l'état du Gujarat, à l'ouest de l'Inde. Chaque crédit équivaut à une tonne de CO2 retirée durablement de l'atmosphère. C'est une première pour Google dans le sous-continent indien, et un record mondial pour une transaction impliquant du biochar issu de biomasse.

Le biochar est produit par pyrolyse, un procédé de combustion lente de matières organiques en l'absence d'oxygène. Cela permet de concentrer le carbone dans un produit stable, résistant à la décomposition. Incorporé aux sols, le biochar améliore leur fertilité et leur capacité de rétention d'eau. Mais surtout, il séquestre durablement le carbone qui aurait été relâché dans l'air sous forme de CO2 en se dégradant naturellement.

Le biochar, un puits de carbone sur le très long terme

La durée de stockage du carbone dans le biochar se compte en siècles, voire en millénaires. Varaha est parvenu à optimiser son procédé pour atteindre une permanence proche de 1600 ans. Un horizon bien plus lointain que la plupart des autres méthodes de capture naturelle comme la reforestation.

Le biochar est une approche prometteuse pour la capture du carbone car il a la capacité de passer à l'échelle mondiale, en utilisant des technologies existantes, avec des effets secondaires positifs pour la santé des sols.

Randy Spock, responsable de la capture du carbone chez Google

De la biomasse invasive transformée en or noir des sols

La matière première du biochar de Varaha n'est autre que le Prosopis Juliflora, un arbuste épineux originaire d'Amérique latine qui prolifère en Inde au détriment de la flore locale. En transformant cette espèce invasive en biochar, la startup fait d'une pierre deux coups : elle restaure les écosystèmes et puits de carbone naturels tout en produisant un amendement bénéfique pour les sols cultivés.

L'an dernier, Varaha a déjà transformé 40 000 tonnes de biomasse en 10 000 tonnes de biochar. De quoi générer 25 000 crédits carbone, chaque tonne de biochar équivalant à 2,5 crédits. La jeune pousse vise le million de crédits par an d'ici 2030, de quoi compenser une partie des 14 millions de tonnes de gaz à effet de serre émis par Google en 2023.

Un suivi digital et sur le terrain pour garantir l'impact

Outre son procédé breveté, l'autre force de Varaha est son système de suivi digital basé sur la télédétection pour vérifier la disponibilité de la biomasse, couplé à une application mobile pour documenter les opérations terrain comme la récolte et l'épandage du biochar. Un tiers indépendant audite le tout avant de soumettre un rapport au standard international Puro.Earth qui émet les crédits carbone.

Une collaboration annonciatrice de la montée en puissance du marché du carbone en Inde

Avec cet accord, Google poursuit ses efforts pour atteindre la neutralité carbone d'ici 2030. Mais il s'agit surtout d'un signal fort envoyé au marché du carbone volontaire en Inde, appelé à jouer un rôle clé dans la transition écologique du géant d'Asie du Sud.

A l'instar de Varaha, de plus en plus de startups indiennes se positionnent sur le créneau porteur de la capture naturelle du carbone, que ce soit via le biochar, la reforestation ou encore les sols vivants. Le potentiel est énorme au vu des vastes superficies disponibles et des faibles coûts opérationnels. De quoi encourager d'autres grands groupes comme Google à miser sur la compensation carbone made in India.

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