Thomson Reuters lance un second fonds de capital-risque de 215M$
Le géant canadien de l'information Thomson Reuters vient d'annoncer le lancement de son deuxième fonds de capital-risque d'entreprise, doté d'une enveloppe de 215 millions de dollars canadiens. Ce nouveau véhicule d'investissement, baptisé Thomson Reuters Ventures (TRV) Fund 2, va permettre au groupe de miser sur les startups technologiques les plus prometteuses en phase d'amorçage.
Un focus sur les technologies de pointe pour les professionnels
À l'instar de son premier fonds lancé en 2021, le TRV Fund 2 ciblera principalement des investissements de série A, tout en gardant une certaine flexibilité pour explorer des opportunités plus en amont ou en aval. Les secteurs technologiques visés restent les mêmes que ceux sur lesquels Thomson Reuters est déjà positionné :
- Les technologies pour le domaine juridique (légaltech)
- Les solutions pour la fiscalité et la comptabilité
- Les outils de gestion des risques, de lutte anti-fraude et de compliance (regtech)
- Les technologies pour les médias et la finance (fintech)
En misant sur l'innovation de rupture dans ces verticales, Thomson Reuters cherche à la fois à prendre des participations financières prometteuses, mais aussi à tisser des partenariats technologiques de long terme avec les futures pépites.
L'IA comme fil rouge des investissements
Si le recours à l'intelligence artificielle n'est pas un prérequis pour les startups ciblées, cette technologie s'avère souvent particulièrement pertinente et mature sur les segments visés, comme l'explique Tamara Steffens, directrice générale de TRV :
Les domaines de la fiscalité, du juridique, des risques et de la fraude sont parfaits pour l'IA. Nous avons tendance à voir beaucoup de nouvelles entreprises qui utilisent l'IA de manière native dans la conception de leurs produits, ce qui correspond très bien à nos catégories et à notre direction.
– Tamara Steffens, DG de Thomson Reuters Ventures
TRV prévoit de réaliser entre 20 et 25 investissements via ce deuxième fonds sur les trois prochaines années, avec des tickets initiaux compris entre 4 et 7 millions USD, et une réserve pour les réinvestissements.
Une stratégie d'investissement sur la durée
Fidèle à l'approche de son premier fonds, qui a réalisé 23 investissements depuis 2021, Thomson Reuters se positionne comme un partenaire sur le long terme pour ses participations. La société n'hésite pas à réinvestir dans ses pépites lors des tours de financement ultérieurs, à l'image de la startup d'IA juridique Materia qu'elle a racheté en fin d'année dernière, quelques mois seulement après son investissement initial.
Si toutes les startups financées n'ont pas vocation à intégrer le giron du groupe canadien, ce dernier se tient prêt à saisir les opportunités de synergie avec ses différentes branches. Avec ce deuxième fonds, Thomson Reuters renforce donc sa stratégie d'open innovation, lui permettant de prendre des parts dans l'écosystème dynamique des startups technologiques, d'expérimenter les innovations de rupture et de se positionner pour en tirer avantage dans ses propres activités.
Une belle opportunité pour les entrepreneurs des domaines légaltech, regtech et fintech, qui pourront profiter à la fois des capitaux et de l'expertise sectorielle unique de ce géant canadien. Nul doute que ce deuxième fonds de Thomson Reuters Ventures saura détecter et accompagner les futures licornes technologiques !