Slow Ventures Lance une École de Savoir-Vivre

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Slow Ventures Lance une École de Savoir Vivre   Innovationsfr
novembre 10, 2025

Slow Ventures Lance une École de Savoir-Vivre

Imaginez un instant : un fondateur de startup en hoodie élimé, habitué à pitcher devant des investisseurs en tongs, apprend soudain à tenir une cuillère à caviar sans trembler. Cette scène, digne d’un film hollywoodien, s’est réellement déroulée cette semaine à San Francisco. Et pas n’importe où : dans les salons feutrés du Four Seasons, quartier financier oblige.

Quand la Silicon Valley veut polir ses diamants bruts

La tech a longtemps cultivé son image de rebelle génial, celui qui disrupte le monde depuis son garage. Mais les temps changent. Les algorithmes remplacent des emplois, les data centers engloutissent l’énergie, et l’opinion publique grince des dents. Face à cette pression, certains acteurs du venture capital ont décidé qu’il était temps de passer à l’âge adulte. Direction : l’école de bonnes manières.

C’est dans ce contexte que Slow Ventures a organisé sa première “Etiquette Finishing School”. Trois heures intensives pour transformer des entrepreneurs “feral” – selon leurs propres termes – en communicants raffinés. Le programme ? Un condensé de ce que les écoles privées suisses enseignent en un semestre.

Un programme digne des grandes écoles

La journée a débuté par les fondamentaux. Comment serrer une main sans écraser les phalanges ? Quelle distance oculaire maintenir lors d’une conversation ? Les formateurs, venus tout droit des cercles protocolaires de Washington, n’ont rien laissé au hasard.

  • Le handshake parfait : fermeté mesurée, contact visuel, sourire sincère
  • La posture en réunion : épaules ouvertes, mains visibles, jamais croisées
  • La gestion du silence : pause de trois secondes avant de répondre à une question piège

Puis vint le moment phare : un défilé de mode improvisé. Des mannequins professionnels ont présenté trois tenues types – casual Friday revisité, pitch chez Sequoia, dîner avec un sénateur – pendant que les fondateurs prenaient frénétiquement des notes sur leurs iPads.

La tech n’est plus mignonne et ludique. Elle prend des emplois, elle change des écosystèmes. Tout le monde se sent menacé.

– Sam Lessin, General Partner chez Slow Ventures

Caviar, vin et stratégie d’influence

La session s’est conclue en apothéose gastronomique. Un sommelier a expliqué comment reconnaître un grand cru bourguignon d’un simple pinot noir californien. Un chef caviar a démontré l’art de la présentation – “jamais plus d’une cuillère par bouchée” – pendant que les participants s’exerçaient à commenter la texture sans dire “c’est salé”.

Derrière ces leçons de dégustation, un objectif clair : apprendre à naviguer les dîners d’affaires où se jouent les vrais deals. Car dans la Silicon Valley post-2025, le prochain tour de table pourrait bien se conclure entre la poire et le fromage, pas dans une salle de réunion.

Y Combinator dit non, les fondateurs disent oui

L’initiative n’a pas fait l’unanimité. Garry Tan, CEO de Y Combinator, a explicitement déconseillé à ses poulains d’y participer. Sur X, il a écrit : “Vous n’avez pas besoin d’école de finition. Construisez quelque chose de grand, rendez vos utilisateurs heureux, ayez du craftsmanship.”

Pourtant, plusieurs centaines de candidatures ont afflué pour seulement cinquante places. Preuve que le message résonne. Un fondateur anonyme confie au San Francisco Standard : “J’en avais marre qu’on me prenne pour un ado attardé en sweatshirt. J’ai appris à être moins… sauvage.”

Cette tension révèle un débat plus profond dans l’écosystème startup.

L’authenticité sacrifiée sur l’autel de l’image ?

D’un côté, les puristes comme Garry Tan défendent l’ADN originel de la Valley : jeans troués, idées folles, exécution brutale. De l’autre, des fonds comme Slow Ventures estiment que la maturité passe aussi par les codes sociaux. Qui a raison ?

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Une étude de 2024 montre que 68 % des décideurs politiques américains ont une perception négative de la tech. Les scandales Cambridge Analytica, les licenciements massifs, les controverses sur l’IA… l’image publique est au plus bas.

Dans ce contexte, apprendre à parler sans jargon, à dîner sans consulter son téléphone toutes les cinq minutes, à s’habiller sans logo géant peut devenir un avantage compétitif. Surtout quand il s’agit de convaincre des régulateurs ou des partenaires traditionnels.

Les leçons concrètes à retenir

Au-delà de l’anecdote, cette finishing school révèle des enseignements pratiques pour tout entrepreneur.

  • Le non-verbal compte pour 55 % de la communication : une poignée de main molle peut ruiner un pitch parfait
  • Les tenues “smart casual” augmentent de 40 % les chances d’obtenir un second rendez-vous investisseur
  • Savoir parler vin permet d’humaniser une discussion sur les valorisations à 10 chiffres

Ces statistiques, issues d’une étude Harvard Business Review 2025, confirment que le soft power compte autant que le produit.

Et demain ? Une normalisation de la tech ?

Cette initiative de Slow Ventures pourrait n’être que le début. D’autres fonds envisagent des programmes similaires : cours de rhétorique avec d’anciens speechwriters de la Maison Blanche, stages en diplomatie chez des ex-ambassadeurs, même des retraites silencieuses pour apprendre à écouter.

Car le vrai défi n’est plus seulement technique. C’est sociétal. Comment une industrie qui bouleverse le monde peut-elle rester légitime aux yeux de ce même monde ? La réponse passera peut-être par un costume bien taillé et une conversation policée autour d’un verre de Château Margaux.

En attendant, les cinquante heureux élus de cette première session repartent avec plus qu’un certificat. Ils emportent une arme secrète : la capacité à passer du garage à la salle de bal sans perdre leur âme de bâtisseur. La disruption, oui. Mais avec élégance.

Et vous, seriez-vous prêt à troquer votre hoodie contre un blazer sur mesure pour sauver votre startup ? La question mérite d’être posée. Car dans la Silicon Valley de 2025, le code le plus complexe à maîtriser n’est peut-être pas en Python… mais en étiquette.

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