Airbus et le futur hélicoptère tactique de l’OTAN
L'OTAN veut renouveler sa flotte d'hélicoptères tactiques de moyenne capacité d'ici 15 à 20 ans. Et c'est le géant européen Airbus qui a été choisi pour mener les études de concept de ce projet d'envergure baptisé NGRC (Next Generation Rotorcraft Capability). Une belle opportunité pour l'industriel de démontrer une fois de plus son expertise dans les aéronefs militaires.
Le programme NGRC, un hélicoptère nouvelle génération
Lancé en 2020 par l'OTAN, le programme NGRC vise à remplacer les hélicoptères multirôles vieillissants comme l'AW-101 par un appareil dernière génération intégrant les technologies les plus avancées. L'objectif : disposer d'un hélicoptère tactique polyvalent, capable d'assurer un large spectre de missions :
- Transport de troupes et de matériels
- Opérations spéciales
- Évacuations sanitaires
- Guerre anti-sous-marine
Le tout avec des capacités accrues en termes de rayon d'action, de vitesse, de charge utile mais aussi de connectivité et de combat collaboratif. Car comme les autres programmes de défense du futur (avion SCAF, char MGCS...), le NGRC s'inscrira dans un système de systèmes interconnectés. Une version sans pilote pourrait même voir le jour.
Airbus aux commandes des études de concept
La NSPA, agence d'acquisition de l'OTAN, a donc confié à Airbus Helicopters un contrat pour étudier pendant 13 mois deux concepts d'appareils répondant au cahier des charges du NGRC. Le constructeur sera épaulé par des partenaires de choix :
- Collins Aerospace (avionique, connectivité)
- Raytheon (capteurs, armement)
- MBDA (systèmes de missiles)
Chacun apportera son expertise pour concevoir un hélicoptère intégrant les technologies de rupture indispensables aux futures opérations aéromobiles. La France, l'Allemagne, le Royaume-Uni, les États-Unis, l'Italie et l'Irlande sont aussi parties prenantes via différents industriels.
Avec notre expérience à la fois dans les domaines des hélicoptères civils et militaires, nous sommes convaincus que nous avons les solutions les plus performantes sur le plan opérationnel et au meilleur prix pour l'hélicoptère de combat du futur.
Bruno Even, PDG d'Airbus Helicopters
Un marché à fort potentiel pour Airbus
Si Airbus est confiant, c'est que son expérience dans les hélicoptères de combat n'est plus à prouver. Tigre, NH90, H225M, H145M... Ses appareils militaires ou paramilitaires équipent déjà plus de 140 forces armées à travers le monde.
Avec le NGRC, l'avionneur a une formidable carte à jouer pour conforter sa place de leader sur le marché des hélicoptères militaires des décennies à venir. D'autant que les besoins de remplacement seront considérables au sein de l'OTAN et au-delà.
Les premiers appareils pourraient être livrés à l'horizon 2035-2040 si le programme respecte son calendrier. Soit un marché potentiel de plusieurs centaines d'hélicoptères nouvelle génération pour les forces occidentales. De quoi assurer de belles perspectives à l'aéronef imaginé par Airbus et ses partenaires.
