Atos reprend espoir grâce au consortium Onepoint
Après des années d'incertitude et de déroute, une éclaircie se profile enfin à l'horizon pour Atos. Le conseil d'administration de l'ex-fleuron français a annoncé le 11 juin avoir choisi l'offre portée par le consortium Onepoint, mené par David Layani, pour sa reprise et sa nécessaire restructuration financière. Une décision qui écarte définitivement le spectre d'un démantèlement et soulage les 110 000 salariés du groupe.
Le projet du consortium Onepoint l'emporte
Malgré plusieurs reports, le suspense a finalement pris fin. Face à une autre offre, portée par le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, c'est celle de David Layani et de son consortium qui a convaincu la direction d'Atos. Composé de l'entreprise de conseil en numérique Onepoint, d'Econocom, du fonds Butler Industries et de certains créanciers d'Atos, le projet Layani a été jugé comme étant "le mieux orienté en matière d'intérêt social de la Société, en particulier de ses employés et de ses clients".
Un plan de restructuration ambitieux
Le plan du consortium prévoit un apport de 1,5 milliard d'euros de dette et 250 millions d'euros de fonds propres, dont 175 provenant directement du consortium. 2,9 milliards d'euros de dette existante doivent aussi être convertis en fonds propres. Pour mettre en œuvre cette ambitieuse restructuration financière, une procédure accélérée sera lancée en vue d'une réalisation effective d'ici juillet 2024.
Sur le papier, le plan de David Layani est séduisant car il porte un projet industriel.
Karine Dran, coordinatrice CFE-CGC d'Atos
Si ce scénario rassure en écartant le danger d'un démantèlement et en préservant l'intégrité du groupe, des interrogations demeurent sur sa viabilité financière à moyen terme. Les représentants du personnel attendent maintenant des garanties sur la transparence des comptes et la capacité de David Layani à faire face à une situation potentiellement plus difficile que prévu.
La fin d'une pénible descente aux enfers ?
La chute d'Atos, entamée en 2021 avec les premières réserves sur ses comptes, puis sa sortie du CAC 40 en septembre de la même année, aura été spectaculaire. L'idée d'une scission, finalement abandonnée, avait été évoquée en juin 2022, avant que des repreneurs potentiels n'émergent début 2024. David Layani faisait partie des premiers à exprimer son intérêt.
Si cette reprise marque la fin d'un feuilleton éprouvant, elle ne met pas totalement fin aux inquiétudes des salariés. Mais en sauvant un acteur technologique majeur, impliqué notamment dans l'organisation des Jeux olympiques de Paris 2024, le projet porté par David Layani et son consortium offre une lueur d'espoir. De quoi voir l'avenir plus sereinement pour les équipes d'Atos, après des années de tourmente.
