Comment Michelin Accompagne les Salariés Touchés par les Fermetures d’Usines
Le géant français du pneumatique Michelin a récemment annoncé son intention de fermer d'ici début 2026 ses usines de Cholet (Maine-et-Loire) et Vannes (Morbihan), mettant en péril l'emploi de 1254 salariés. Une décision difficile que le groupe justifie par la rude concurrence des pneus asiatiques à bas coût et la flambée des prix de l'énergie en Europe. Face à ce choc, le ministre de l'Industrie Marc Ferracci appelle Michelin à mettre en place un plan d'accompagnement « exemplaire » pour les employés concernés et les territoires impactés.
Un plan sur-mesure attendu pour chaque salarié
Si la fermeture des sites apparaît inéluctable au vu du contexte économique défavorable, Michelin se doit désormais de proposer des solutions concrètes et individualisées à chacun des 1254 salariés touchés pour leur permettre de rebondir rapidement. Plusieurs pistes sont envisagées :
Priorité aux reclassements internes
Dans un premier temps, Michelin s'est engagé à étudier toutes les possibilités de reclassement au sein du groupe pour les employés disposant des compétences recherchées. Un accompagnement sera proposé à ceux qui devront être mobiles géographiquement.
Un dispositif sur-mesure de reconversion
Pour les salariés dont les profils ne permettent pas un reclassement interne, Michelin planche sur un ambitieux plan de reconversion professionnelle "sur-mesure". L'idée : leur offrir l'opportunité d'acquérir de nouvelles compétences pour accéder à des métiers d'avenir, en adéquation avec leurs appétences. Bilan de compétences approfondi, formations certifiantes, aide à la recherche d'emploi... Tout doit être mis en œuvre pour maximiser leurs chances de retrouver rapidement un travail.
Cellule d'écoute et d'accompagnement psychologique
Conscient du choc émotionnel et de l'anxiété générés par l'annonce des fermetures de sites, Michelin prévoit également de mettre en place une cellule d'écoute et d'accompagnement psychologique pour épauler les salariés fragilisés durant cette période de transition professionnelle.
Recherche de repreneurs pour maintenir l'activité industrielle
En parallèle, le gouvernement, par la voix d'Antoine Armand, ministre de l'Économie, s'est engagé à tout mettre en œuvre pour trouver des repreneurs susceptibles de maintenir une activité industrielle sur les sites de Cholet et Vannes. L'objectif : préserver un maximum d'emplois et de savoir-faire sur ces territoires déjà fragilisés.
Nous serons vigilants sur la qualité des mesures mises en œuvre, tant sur le reclassement et la reconversion de chaque salarié que sur les actions de recherche de repreneur pour ne pas impacter l'empreinte industrielle du territoire.
Marc Ferracci, ministre de l'Industrie
Tous les acteurs mobilisés
Au-delà de Michelin, c'est tout l'écosystème local qui est appelé à se mobiliser pour faciliter le rebond des salariés concernés. Services de l'État, Régions, Pôle emploi... Chacun aura un rôle à jouer pour proposer un accompagnement sur-mesure à chaque employé, en fonction de son profil, de ses aspirations et des opportunités du bassin d'emploi.
Le chemin sera long et semé d'embûches pour ces 1254 employés brutalement confrontés à la perte de leur emploi. Mais en unissant les efforts de tous les acteurs, en proposant un accompagnement véritablement personnalisé, il est permis d'espérer que chacun puisse se reconstruire professionnellement.
Une chose est sûre : tous les regards seront braqués sur Michelin et la façon dont le groupe assumera ses responsabilités sociales dans les mois à venir. Son plan d'accompagnement, qui se veut exemplaire, sera scruté dans les moindres détails. Une lourde pression, à la hauteur des attentes des salariés et des territoires meurtris.