Energy Observer mise sur le mini-nucléaire de Naarea
L'hydrogène vert représente un enjeu majeur pour décarboner le transport maritime. C'est le pari ambitieux que s'est lancé Energy Observer avec son projet de cargo zéro émission EO2. Pour y parvenir, la société vient de nouer un partenariat stratégique avec la startup française Naarea, spécialisée dans les mini-réacteurs nucléaires.
EO2 : cap sur l'hydrogène liquide vert pour un transport maritime décarboné
Avec ses 160 mètres de long, EO2 sera propulsé par 4,8 MW de piles à combustible alimentées par 42 tonnes d'hydrogène liquide stockées dans deux réservoirs cryogéniques. L'objectif est ambitieux : devenir le navire de fret émettant le moins de carbone au monde grâce à l'hydrogène vert.
Mais pour y parvenir, il faut pouvoir disposer d'une chaîne logistique complète pour produire, transporter et liquéfier cet hydrogène vert directement dans les ports, en grande quantité et à un coût abordable. Un défi de taille qu'Energy Observer entend bien relever avec l'aide de Naarea.
Naarea, la promesse du mini-nucléaire pour une production massive d'hydrogène décarboné
La jeune pousse française Naarea développe des mini-réacteurs nucléaires qui pourraient bien changer la donne. Grâce à l'électricité et la chaleur fournies par ces petits réacteurs modulaires, il serait possible de produire de l'hydrogène décarboné à grande échelle et à bas coût, équivalent à celui de l'hydrogène gris issu des énergies fossiles.
Pour alimenter EO2, l'hydrogène liquide devra être vert et liquéfié dans les ports. Il devra surtout être produit à un coût abordable et en grande quantité. Or aujourd'hui, il n'existe aucune chaîne logistique pour produire, transporter et liquéfier cet hydrogène liquide.
Didier Bouix, directeur général d'EO Concept
En s'alliant avec Naarea, Energy Observer franchit un cap décisif pour concrétiser son projet de cargo décarboné et ouvrir la voie à un transport maritime durable. De son côté, la startup dispose d'un cas d'usage concret pour déployer sa technologie innovante et contribuer à l'émergence d'une économie bas carbone.
Les ports, futurs hubs de l'hydrogène vert
Au-delà de la propulsion de navires comme EO2, les ports ont vocation à devenir de véritables hubs pour la production et distribution d'hydrogène vert. Grâce à des unités de production délocalisées s'appuyant sur les mini-réacteurs de Naarea, il sera possible d'alimenter en hydrogène décarboné de nombreux usages terrestres : mobilité lourde, industries, réseaux de chaleur...
Energy Observer et Naarea ouvrent ainsi un nouveau chapitre pour la décarbonation du transport maritime, en même temps qu'ils pavaient la voie à une économie hydrogène distribuée. Une alliance prometteuse à suivre de près.
